Faire un don!

Voici l’objet cérémonial « Nsidwaamjigan » créé pour l’ouverture des collations des grades de l’Université de l’EMNO

Le 26 mai 2023, des centaines de personnes se sont respectueusement tenues debout en silence pour écouter les puissants sons des chants et tambours autochtones en attendant l’arrivée des diplômées et diplômés. Ensuite, la procession de la collation des grades officielle a commencé, guidée par une tête d’aigle sculptée.

Cette tête soigneusement taillée est au bout de Nsidwaamjigan, le magnifique nouvel objet cérémonial qui ouvrira dorénavant toutes les collations des grades de l’Université de l’EMNO. Œuvre de l’artiste algonquin Bradly (marcheur des rêves) MacDonald, un Waskabe (aide) basé à North Bay, Nsidwaamjigan signifie « reconnaît les accomplissements » en anishnawbemowin, et l’objet en forme de bâton a été nommé par un groupe de sages et de gardiens du savoir.

Apprenez à prononcer Nsidwaamjigan

Même si Nsidwaamjigan a quelques similitudes avec une masse ou un bâton de cérémonie, il est aussi distinct. C’est pourquoi les sages et les gardiens du savoir ont résolu de l’appeler par son nom seulement : Nsidwaamjigan.

Pour l’artiste, la création de cet objet était un moyen important d’honorer les guérisseurs : « Chaque personne qui vient à l’Université de l’EMNO est un guérisseur. Le parcours le plus altruiste est celui du guérisseur. C’est un engagement difficile. Beaucoup de guérisseurs renoncent à différents éléments de leur vie et se concentrent sur la vie des autres. Les guérisseurs sont extrêmement importants ».

« Les guérisseurs voient des milliers de visages, poursuit-il. Il faut un grand engagement. Vous faites honneur aux personnes que vous servez ainsi qu’à leurs futures générations. »

Lorsque M. MacDonald parle de Nsidwaamjigan, il est clair que l’objet est enraciné dans la philosophie de l’interconnexion : « Au lieu de dire que certaines choses ont une âme et que d’autres n’en ont pas, nous reconnaissons que chaque chose à une âme. Nous possédons en nous tout ce qui nous lie à tout. Il s’agit de savoir dans quelle mesure nous pouvons trouver et aimer les éléments. Tout dans la vie est sacré. La racine de chaque chose dans la vie est le caractère sacré de la façon dont nous traitons les choses ».

Nsidwaamjigan a la forme d’un arbre qui représente l’arbre de vie. Il comporte des pétroglyphes qui symbolisent le caractère sacré des liens familiaux. Les pétroglyphes « existent depuis le début » et remontent au « plus vieux, la Voie lactée ». Il comporte quatre branches, noire, rouge, jaune et blanche, qui représentent les gardiens de différentes directions de l’univers et de la Terre ainsi que l’équilibre entre toutes les choses. L’aigle au sommet de Nsidwaamjigan représente le soleil, l’éveil, l’illumination d’une personne et la prise de conscience de ce que signifie être un guérisseur.

L’histoire des masses cérémonielles est enracinée dans le colonialisme. Les premières masses datent de l’Âge de pierre; c’étaient des bâtons utilisés pour protéger le roi. De nos jours, les masses sont présentes dans de nombreuses assemblées législatives (en fait certains gouvernements ne peuvent pas se rassembler si la masse n’est pas présente) et elles représentent l’autorité. Le Canada est l’un des nombreux pays du Commonwealth où une masse représente l’autorité du roi Charles III à la Chambre des communes.

Les masses sont également utilisées depuis longtemps dans les collations des grades. En Grande-Bretagne, la plus ancienne masse historique date du XVe siècle et appartient à l’University of Saint Andrews et à l’University of Glasgow. À une époque où seuls les hommes blancs allaient à l’université, les collations des grades étaient des regroupements de la haute société, et les masses servaient principalement à protéger contre les attaques en plus d’être utilisées dans les cérémonies.

Dans le monde universitaire d’aujourd’hui, une masse représente l’autorité indépendante de l’université. Dans le contexte nord-américain, elles servent principalement pour les collations des grades.

MacDonald reconnaît l’origine coloniale de l’objet et souligne qu’il a une autre signification pour lui : « C’est le symbole de l’honneur des gens. C’est leur honneur qui les guide et guide ce qu’ils font. C’est un outil d’habilitation plutôt que de contrôle. Ce n’est pas un bâton de guerre. Il indique aux gens qu’ils vont être honorés. Nous vous honorons parce que vous êtes un guérisseur.»

Joseph LeBlanc, Ph.D., doyen associé, Équité et inclusion, a communiqué avec les sages et les gardiens du savoir au sujet de l’objet : « Nous voulions que cet objet s’éloigne du rôle colonial que les masses ont joué dans les universités. Nsidwaamjigan représente l’esprit et l’intention de cet établissement. Lorsque nous parlons de la lutte contre le racisme et l’oppression, nous devons doter nos diplômées et diplômés des outils pour ces batailles ».

Une vingtaine de sages et de gardiens du savoir ont accueilli Nsidwaamjigan chez lui à l’Université de l’EMNO durant une cérémonie de la pipe. Après la cérémonie de purification, ils se sont assis avec Nsidwaamjigan et ont discuté de ce qu’il signifie pour eux.

Même si Nsidwaamjigan comporte une tête d’aigle sculptée, la sages et les gardiens du savoir soulignent que ce n’est pas un bâton d’aigle, un objet cérémoniel distinct qui joue un rôle important dans certaines cérémonies autochtones.Les plumes de Nsidwaamjigan sont des plumes de dindes et de grouses, qui ont toutes les deux rapport à une alimentation saine.

L’objet enthousiasme beaucoup la Dre Verma : « En tant que nouvelle université, nous avons eu une magnifique occasion de faire quelque chose de différent, et nous l’avons saisie. En outre, je suis ravie du résultat. Je pense que Nsidwaamjigan est un magnifique symbole de l’esprit de l’Université de l’EMNO ».

Nsidwaamjigan a la forme d’un arbre qui représente l’arbre de vie. L’objet comporte une tête d’aigle, quatre branches et des pétroglyphes.

Un bec d’aigle se trouve à l’extrémité de Nsidwaamjigan.

Les plumes de dindes et de grouses font partie du matériel utilisé pour créer Nsidwaamjigan.

Déclaration de l’artiste

La base compte quatre racine directionnelles.

Chacune est également importante et nécessaire pour l’équilibre et l’épanouissement.

Spirituelle : Engagement à se souvenir du caractère sacré de toute la vie et à honorer la beauté de tout ce qui nous entoure.

Le premier souffle de vie, la promesse de ne jamais renoncer à la beauté de ce grand mystère et de toujours s’efforcer de faire danser les futures générations en harmonie (comme les feuilles dans le soleil du matin).

Mentale : Engagement à dissiper les idées fausses et à encourager l’harmonie en s’efforçant de respecter les normes d’intégrité les plus élevées.

Cette entente avec nous-même vise à honorer chaque aspect de notre épanouissement avec amour et compassion.

Physique : Engagement à garder nos corps et nos cœurs clairs et en harmonie avec l’équilibre naturel. Nous sommes aussi nés dans cette vie sacrée en tant que guérisseurs humains qui aident à apporter l’équilibre à de nombreuses personnes qui souffrent.

L’engagement à soulager les souffrances des autres est la plus grande mission de l’humanité car il honore les futures générations.

Émotionnelle : Engagement à faire l’expérience de la beauté de la vie et à revenir à l’expérience originale de l’émerveillement antérieur à tout traumatisme, petit ou grand.

La connaissance et la grande profondeur du sentiment sont essentielles dans la compréhension traditionnelle.

La figure d’un être

Notre histoire depuis le début de tout est au centre des racines et c’est là que nous voyons notre avenir. Totalement en équilibre et prêts à honorer les promesses que nous avons faites au début.

Les pétroglyphes de la famille et notre esprit qui nous guide se trouvent à l’opposé.

Notre pouvoir interne qui nous apporte constamment le don de faire face au monde et d’avancer en tant que famille dans une célébration harmonieuse.

L’arbre est l’arbre de vie et notre compréhension que toutes les formes de vie et les visions du sacré sont égales et importantes parce que nous sommes une famille.

À partir de là, nous sommes ouverts à notre voyage spirituel et à comprendre le savoir traditionnel.

La Dre Allison Webb, diplômée de l’Université de l’EMNO, est la nouvelle directrice du Programme de résidence sur les compétences en chirurgie obstétrique en médecine familiale

L’Université de l’EMNO a le plaisir d’annoncer la nomination de la directrice du Programme de résidence sur les compétences en chirurgie obstétrique en médecine familiale qui est entrée en fonction le 1er août 2023.

Médecin de famille à Sault Ste. Marie, la Dre Webb se passionne pour les soins de maternité dans le Nord de l’Ontario et comprend les besoins uniques de formation de la population étudiante de l’Université de l’EMNO ainsi que la dure réalité de l’exercice dans les communautés nordiques.

Après ses études de médecine à l’Université de l’EMNO, la Dre Webb a effectué sa résidence et la résidence en compétences avancées en chirurgie obstétrique à l’Université de l’EMNO également. Elle est professeure adjointe et principale préceptrice de nombreux résidents et résidentes en médecine familiale à l’Université. Elle se réjouit de continuer à encadrer de nombreux résidents et résidentes dans ce nouveau rôle.

Au nom de la communauté de l’Université de l’EMNO, nous remercions infiniment le Dr Peter Hutten-Czapski, le directeur sortant du programme. Nous apprécions sincèrement son dévouement envers la population étudiante de l’Université de l’EMNO.

Erin Cameron, Ph.D., de l’Université de l’EMNO, a reçu une bourse nationale de recherche en compassion et intelligence artificielle

Mme Erin Cameron, Ph.D., directrice du Centre Dr Gilles Arcand pour l’équité en santé, a reçu une prestigieuse bourse de recherche en compassion et intelligence artificielle (IA) de Associated Medical Services (AMS) Healthcare.

Avec cette bourse d’un an, elle explorera le rôle de la confiance entre les patients et leurs fournisseurs de soins et étudiera comment les innovations récentes en IA transforment ces relations.

De concert avec AI-NORTH, un réseau établi de cliniciens, chercheurs, éducateurs, étudiants, dirigeants politiques et groupes communautaires, elle animera une série de cafés et ateliers communautaires qui feront appels à diverses voix et perspectives.

« Les innovations dans l’IA transforment les soins au Canada, mais jusqu’à présent, la plupart de la recherche sur l’IA a eu lieu dans les grandes villes. Il y a de plus en plus de demandes pour effectuer des recherches sur l’IA qui répondent aux besoins uniques du Canada rural et nordique » explique Mme Cameron.

Mme Cameron fait partie des 12 chercheurs-boursiers en compassion et intelligence artificielle. Ces personnes, des chefs de file provenant de multiples disciplines, ont été sélectionnées pour transformer la façon dont les gens pensent aux soins de santé et pour voir comment la compassion et la technologie se combineront pour faire face aux changements rapides qui se produisent aujourd’hui dans les soins de santé.

– 30 –

L’Université de l’EMNO est la première université autonome de médecine du Canada et une des stratégies les plus réussies de formation de main-d’œuvre en santé dans le Nord de l’Ontario. Ce n’est pas uniquement un établissement de formation en médecine. Établie expressément pour répondre aux besoins du Nord de l’Ontario en matière de santé, en plus d’encourager l’accès équitable aux soins, elle contribue au développement économique de la région. L’Université de l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens du Nord de l’Ontario pour former des professionnels de la santé aptes à exercer dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies. Axée sur la diversité, l’inclusion et la défense des intérêts, l’Université de l’EMNO est un organisme primé socialement responsable réputé pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées faisant appel aux communautés.

Écrire à news@nosm.ca pour obtenir d’autres renseignements.

NOSM University