Faire un don!

Une diplômée francophone de l’EMNO retourne à Hearst, sa ville natale

La Dre Shyanne Fournier, diplômée francophone de la promotion 2021 du programme de médecine, ne pourrait pas être plus contente de retourner dans sa communauté à Hearst pour entamer sa résidence en médecine familiale : « C’est tout à fait passionnant; j’exercerai entièrement en français. Beaucoup de mes camarades ont toujours voulu retourner chez eux pour exercer dans leurs communautés. J’ai déjà eu l’occasion de travailler avec des précepteurs ici, à Hearst, qui sont aussi diplômés de l’EMNO. Je suis consciente de ma chance. »

Elle se souvient de ses premiers cours universitaires de préparation à la médecine et du défi que représentait l’entrée à l’école de médecine : « J’ai toujours voulu être médecin. Au cours de ma première année d’études de premier cycle, le professeur de chimie a demandé ‘Combien d’entre vous planifiez d’être médecins?’. Lorsque presque tous les 400 étudiants ont levé la main, il a dit ‘Seulement quatre d’entre vous seront admis’. J’ai alors compris que ce serait un défi incroyable ».

« Je veux que les étudiantes et étudiants du Nord de l’Ontario sachent que s’ils viennent d’une communauté rurale, sont francophones ou que le parcours les préoccupe, l’EMNO est un bon endroit pour commencer. »

Shyanne a apprécié d’avoir la possibilité de participer à des stages cliniques en français et de contribuer à l’amélioration de la formation en médecine en français à l’École. Elle a fait partie du Groupe consultatif francophone, très actif à l’EMNO. Elle a pu contribuer à l’amélioration de la formation en français en intégrant certaines expressions courantes et une terminologie argotique; par exemple, la description des symptômes dans des phrases comme « Avoir mal au cœur » qui signifie « nauséeux », mais qui est souvent interprété à tort par les professionnels de la santé comme des symptômes cardiaques. « À l’EMNO, j’ai apporté de l’aide quand l’École réorganisait le programme d’enseignement de la terminologie médicale en français afin de tenir compte des termes français les plus communément utilisés dans le Nord de l’Ontario. »

À son avis, il est essentiel d’améliorer le programme d’études en français pour les futurs professionnels de la santé qui travailleront dans les communautés francophones, en particulier dans les soins d’urgence : « Beaucoup de gens sont bilingues, ils parlent anglais et français. Mais lorsqu’ils sont malades, ont peur ou sont inquiets, ils reviennent instinctivement au français, simplement parce qu’ils le parlent plus aisément. Cependant, cela devient ensuite un obstacle lorsqu’ils tentent d’expliquer correctement leurs symptômes. Lorsque je pouvais communiquer avec des patients francophones à des moments critiques, leur visage s’éclairait immédiatement. Ils apprécient vraiment que je parle français et cela les aide à se sentir en sécurité ».

Elle remercie les mentors de l’EMNO, notamment plusieurs précepteurs et membres du corps professoral francophones, ainsi que des camarades de classes francophones et le Bureau des affaires francophones à l’EMNO, en particulier Danielle Barbeau-Rodrigue, directrice des Affaires francophones, et directrice par intérim des Affaires étudiantes, pour leur appui et leurs encouragements continus et de lui avoir offert des expériences en français.

Exercer en français signifie aussi que Shyanne peut faire partie de la solution en général pour améliorer l’équité en santé et l’accès à des services de santé en français dans le Nord : « Je veux non seulement exercer en français, mais je ressens aussi le besoin de faire partie de la solution pour combler les lacunes pour les personnes qui demandent des soins en français dans le Nord de l’Ontario. »

Une diplômée de l’EMNO surmonte des défis incroyables

Le parcours de la Dre Jenny Thomas vers l’école de médecine a été marqué par un courage et une détermination sans faille pour surmonter les obstacles. Sa capacité de vaincre les difficultés en dit beaucoup sur sa force personnelle. Ce qu’elle espère que les lecteurs retiendront est l’inspiration de réaliser un rêve personnel.

Enfant, Jenny était avide d’apprendre et était obnubilée par les sciences mais sa famille n’avait pas les moyens de payer les droits de scolarité universitaires : « D’aussi loin que je me souvienne, je visais l’école de médecine. J’aime les sciences et j’aime apprendre, mais ma famille n’avait pas d’argent ».

Ce n’est que plus tard, après avoir eu divers emplois, comme enseigner l’art, et ensuite ouvrir plusieurs petits magasins pour enfants, qu’elle a fini par avoir les moyens et trouver assez de temps pour obtenir son grade de premier cycle en arts et sciences sur le campus d’Orillia de la Lakehead University.

« J’hésitais à retourner à l’université parce que je gérais trois magasins, élevais quatre enfants et avais cessé mes études depuis longtemps. Je me demandais si je pourrais m’y remettre. Il est facile de douter de soi parfois, et pourtant je savais que ma vocation était d’être médecin; alors j’ai fait le premier pas et présenté ma demande d’admission à Lakehead. » Avec détermination et courage , elle s’est lancée dans son premier grade. Cependant, un autre obstacle a surgi en milieu de session quand elle a appris des nouvelles difficiles : « On m’a diagnostiqué un cancer à l’automne. Après avoir attendu plus de dix ans pour aller à l’université, je me suis demandé ‘pourquoi maintenant?’ Naturellement, c’était une horrible nouvelle à entendre et à partager avec ma famille. »

Sans médecin de famille local, Jenny a dû faire régulièrement des allers-retours de trois heures à Toronto pour ses traitements et opérations chirurgicales, ce qui lui a ouvert les yeux sur les disparités et iniquités de la santé en milieu rural. À ce stade, elle devait décider de continuer ou d’arrêter ses études.

« Après m’être remise du cancer, j’avais une nouvelle raison d’être et fait ainsi face à ma mortalité. J’en suis arrivée à réaliser que j’avais toujours rêvé d’étudier la médecine. J’avais une deuxième chance de réaliser mon rêve. Alors, j’ai mis toute mon énergie dans le retour aux études à temps plein à l’université. Partie d’un diagnostic de cancer, j’ai fini première de ma classe à la collation des grades quatre ans plus tard. »

L’obtention de ce grade a marqué un autre pas vers l’école de médecine : « J’ai posé ma candidature à l’EMNO mais n’ai pas été acceptée la première fois. Il est très commun de ne pas être admis dès le premier essai. J’étais déterminée! J’avais la profonde conviction que l’EMNO était pour moi. Je voulais être médecin de famille dans le Nord de l’Ontario. J’avais fait l’expérience de ne pas avoir de médecin de famille local et je voulais pouvoir aider les familles. »

Elle a de nouveau posé sa candidature à l’EMNO et attendait de savoir si elle aurait une entrevue quand la tragédie a de nouveau soudainement frappé.

Son mari a eu un accident de motoneige qui l’a paralysé à partir de la taille. « J’ai reçu l’appel 20 minutes après son départ en motoneige et cet appel a changé ma vie. Votre monde peut être renversé en une seconde. Victime de traumatisme, mon mari a été transporté par air à Sunnybrook. À l’époque, je me souviens d’avoir été tout simplement très heureuse qu’il soit encore en vie et qu’il puisse encore utiliser ses bras; je savais qu’il pourrait encore prendre nos enfants dans ses bras. » »

Une longue réadaptation et des rénovations de la maison les attendaient. Pendant que Jenny apprenait à s’adapter à son nouveau rôle exigeant de soignante principale, l’offre d’admission dans la classe de 2017 de l’EMNO est arrivée.

Sa famille a pris la décision difficile et brave de déménager à Sudbury où son mari avait un meilleur accès aux services de réadaptation et où elle allait commencer ses études de médecine.

« En fin de compte, ce fut une très bonne décision. Mes enfants et mon mari ont vraiment accepté la communauté et les gens d’ici. Le plus difficile a été l’adaptation à notre nouvelle vie avec la paralysie de mon mari, dit Jenny. Nous avons dû nous habituer à cette nouvelle vie, et je serai pour toujours reconnaissante à ma communauté d’origine de m’avoir soutenue, et à ma nouvelle communauté et mes camarades de classe qui ont été merveilleux avec moi. J’ai les larmes aux yeux juste à y penser. Je n’aurais pas pu y arriver sans eux. »

Elle dit que les énormes obstacles qu’elle a rencontrés ont été gérables grâce au soutien d’amis, de la famille, de sa classe et de l’EMNO. Au fil des ans, ses camarades de classe ont aussi enduré des pertes personnelles et des problèmes de santé, et elle a pu à son tour les faire profiter de la bonté dont ils avaient preuve à son égard et les soutenir.

« Tout ce que nous avons traversé, y compris les défis de la pandémie, a créé une classe très soudée. Nous nous sommes unis et entraidés, même lorsque nous étions dispersés dans différentes communautés, quelque chose que je ferai quand j’exercerai. Parler à des patients qui traversent des défis personnels, compatir avec les soignants et reconnaître les symptômes de l’épuisement professionnel sont très évocateurs. »

En réfléchissant au passé, Jenny dit que ce sont tous les hauts et les bas de la vie qui l’inspirent à aller de l’avant : « J’ai rêvé de la médecine familiale toute ma vie. En tant que médecin, on rencontre une personne quand elle est enfant ou plus tard dans la vie et on la voit traverser des hauts et des bas. J’aime vraiment être en mesure de travailler avec les gens et de les aider. J’apprécie ce que j’ai acquis dans mes propres expériences. »

Ce que Jenny apprécie le plus à l’EMNO est son accent sur l’équité, l’inclusion et la diversité : « J’ai remarqué les divers antécédents de mes camarades de classe. Ils pouvaient appliquer leurs propres connaissances dans des séances d’apprentissage en petits groupes et c’était réellement dynamique. Quand on travaille sur des cas précis, des problèmes sociaux ou des injustices, et qu’il y a des gens qui viennent de divers milieux (ils n’ont pas tous pris le même chemin direct vers l’école de médecine), le groupe peut tirer des leçons du vécu des autres. »

« Je pense que le processus d’admission de l’EMNO qui sélectionne des personnes passionnées pour la médecine dans le Nord de l’Ontario est exceptionnel. Il ne s’agit pas seulement de vos grades et notes, mais du potentiel de chacun de faire quelque chose pour sa communauté. »

La Dre Jenny Thomas a obtenu un jumelage en médecine familiale à Sudbury et commencera sa résidence le mois prochain. Elle espère que son récit inspirera d’autres à suivre leurs rêves et à apprécier les systèmes de soutien qu’ils ont dans la vie. Deux de ses enfants espèrent eux aussi devenir un jour médecins.

Launchfire et l’École de médecine du Nord de l’Ontario remportent un prix Vega Digital de 2021

Launchfire, une importante firme de promotion numérique basée sur les jeux, et l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) ont remporté un prix Vega Digital de 2021 dans la catégorie « Efficacité du marketing » pour le Jeu-questionnaire de l’EMNO.

Le Jeu-questionnaire de l’EMNO consistait à répondre à des questions éducationnelles sur l’équité en santé dans le Nord de l’Ontario et sur la santé des Autochtones et des francophones, le tout pour appuyer l’accès équitable aux soins de santé dans la région. Les concurrents étaient en lice pour un prix individuel de 1 000 $ et un autre prix pour une communauté du Nord de l’Ontario de leur choix. La communauté gagnante allait recevoir 10 000 $ pour son centre local de santé. Il y a eu plus de 1 300 inscriptions au défi, et la ville de Smooth Rock Falls a été déclarée gagnante. Selon la présidente de la Fondation de l’Hôpital de Smooth Rock Falls, le prix allait servir à acheter trois lève-personne hydrauliques pour l’établissement de soins de longue durée.

C’est la deuxième fois que Launchfire remporte un prix annuel Vega Digital. Également en mai 2021, Le jeu-questionnaire de l’EMNO a gagné le Communicator Award.

« Le Jeu-questionnaire de l’EMNO était un moyen amusant d’établir des liens avec des communautés du Nord de l’Ontario et de partager des connaissances sur les préoccupations sanitaires prioritaires de notre région, a dit Joanne Musico, directrice des communications et des relations publiques à l’EMNO. Nos options étaient limitées à cause de la pandémie, et Launchfire a travaillé avec nous pour concevoir une plateforme qui répondait à tous nos objectifs de communication et comportait des mesures pour évaluer son efficacité. Ce fut une initiative de marketing très réussie et nous sommes honorés d’être récompensés avec un prix Vega Digital. »

« Nous sommes très fiers du travail que nous avons accompli avec l’EMNO, a déclaré A.J. Pratt, cofondateur et V.-P. Solutions commerciales de Launchfire. Même s’il est bien agréable de gagner des prix, c’est encore plus agréable de savoir que notre travail a fait une différence dans la communauté de Smooth Rock Falls. Notre mission a toujours été de produire les meilleures promotions qui ont une incidence réelle. Je pense que cela prouve que nous atteignons et surpassons cet objectif. »

Avec 1 392 inscriptions internationales, les prix Vega Digital misent sur leur hôte, l’International Awards Associate (IAA), pour capter l’attention de l’industrie mondiale du média numérique créatif. « Dans le contexte des événements récents, voir ces esprits brillants à l’œuvre me convainc que le média numérique est indubitablement l’avenir, a affirmé Kenjo Ong, PDG d’IAA. Si cela est le niveau d’excellence alors que nous sommes encore dans la « nouvelle normalité », je me réjouis d’avance de ce que l’avenir nous réserve. »

L’IAA a invité des professionnelles et professionnels exemplaires du secteur pour faire partie du jury afin de garantir l’impartialité et des normes élevées d’évaluation. Le jury a la responsabilité de sélectionner les meilleurs œuvres du lot, dans l’espoir de propulser le secteur vers l’avant car elles deviennent des points de repère de l’excellence.

La liste complète des lauréats des prix Vega Digital de 2021 se trouve sur leur site Web.

-30-

À propos de Launchfire

Launchfire (établie en 1999) est une entreprise de promotions numériques fondées sur le jeu qui aide les responsables du marketing à mobiliser et éduquer les consommateurs et à vendre davantage. Pour en savoir davantage, visitez le site launchfire.com.

À propos de l’EMNO

L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) est une école de médecine primée socialement responsable réputée pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées. Tout en mettant l’accent sur la diversité, l’inclusion et la promotion de l’équité dans le domaine de la santé, l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens et des communautés du Nord de l’Ontario pour former des professionnelles et professionnels de la santé qui exerceront dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : news@nosm.ca

NOSM University