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L’école de médecine du nord de l’Ontario est l’hôte du premier forum pan-nordique sur le leadership des médecins

En février 2018, l’EMNO a été l’hôte de Northern Lights, le premier forum pannordique sur le leadership des médecins. Northern Lights est le résultat de la collaboration entre l’EMNO, l’Ontario Medical Association et le programme de chercheurs-boursiers Phoenix des Associated Medical Services (AMS) qui se font tous un devoir de développer le leadership des médecins. « La formation de leaders met l’accent sur la personne mais le perfectionnement du leadership consiste à établir des modèles de leadership dans les organisations, a expliqué le Dr James Goertzen, doyen adjoint, Éducation permanente et perfectionnement professionnel à l’EMNO et chercheur-boursier Phoenix AMS. Avec Northern Lights, nous nous orientons vers le développement du leadership dans le Nord de l’Ontario. »

Selon lui, la transition entre la formation de leaders et le développement du leadership exige un changement dans la culture de collaboration et d’engagement au sein des organismes et entre eux. Le but de Northern Lights était de créer un modèle de développement du leadership axé sur les besoins uniques des médecins et des organismes de santé du Nord de l’Ontario. « Une grande partie de ce que nous faisons en Ontario en matière de soins est largement centré sur Toronto, y compris le développement du leadership. C’est pourquoi nous cherchions à modifier les modèles existants pour qu’ils fonctionnent dans le Nord de l’Ontario, a-t-il ajouté. Étant donné qu’un des facteurs marquants dans le Nord est la géographie, un moyen de regrouper les gens était un forum pan-nordique qui pouvait apporter une solution à l’isolement que connaissent de nombreux médecins qui vivent et exercent dans le Nord de l’Ontario. »

Le Dr Goertzen a dit que les organisateurs du forum ont veillé à ce que les participants représentent un échantillon de communautés, de genres, de niveaux de carrière, ainsi que divers hôpitaux et organismes de santé du Nord de l’Ontario. Northern Lights incluaient 37 résidents, nouveaux diplômés, médecins en début de carrière et médecins chevronnés de Kenora, Dryden, Thunder Bay, Marathon, Sault Ste. Marie, Sudbury, Timmins, North Bay, Parry Sound et Île Manitoulin. Il y avait aussi des représentants d’une série d’organismes de santé, notamment l’EMNO, la Northern Ontario Academic Medical Association, la Physician Clinical Teachers’ Association, l’OMA, des groupes locaux d’éducation, des centres universitaires des sciences de la santé et des hôpitaux universitaires.

De l’avis du Dr Goertzen, la rare occasion d’établir des liens et de rencontrer d’autres chefs de file médicaux du Nord a été un point saillant de l’événement pour beaucoup de participants. « La création de collaborations est vitale pour le développement du leadership et, un moyen de le faire est de regrouper des gens et de leur donner la possibilité d’établir des relations. À Northern Lights, des médecins à différents niveaux de leadership ont partagé leurs perspectives, se sont instruits mutuellement et ont amorcé un dialogue pour créer une communauté de soutien des chefs de file médicaux du Nord de l’Ontario. »

Au cours de ces deux jours et demi, les participants ont suivi le cours de l’Institut de leadership des médecins intitulé Motiver les autres. Il y a aussi eu des débats dirigés sur les stratégies de motivation mutuelle auxquels ont participé des invités de l’OMA, de l’Association des hôpitaux de l’Ontario et de Qualité des soins de santé Ontario. D’autres débats ont porté sur les relations entre la mobilisation des médecins, la résilience et l’épuisement professionnel, et sur des stratégies de promotion du bienêtre des médecins. Le Dr Goertzen a indiqué que la préparation de Northern Lights 2019 a déjà débuté.

Ce forum portera lui aussi sur la création d’un réseau de collaboration des chefs de file médicaux des milieux et organismes de santé de tout le Nord. « Le but ultime est de créer une communauté d’exercice de chefs de file médicaux du Nord de l’Ontario. Étant donné que notre mandat est d’améliorer la santé des habitants du Nord, nous devons recourir au développement du leadership pour nous aider. Cela signifie qu’il faut envisager un modèle de développement du leadership qui mise davantage sur la collaboration et répond aux besoins des gens que nous soignons. »

Lisez d’autres histoires comme celle-ci dans le dernière édition de Passages du Nord.

Définition de son propre role

 L’unité des sciences de la réadaption crée une nouvelle possibilité de stage.

L’Unité des sciences de la réadaptation de l’EMNO a créé une nouvelle possibilité de stage pour les étudiants en ergothérapie et en physiothérapie du Volet d’études dans le Nord au Anishnawbe-Mushkiki Aboriginal Health Access Center (AMAHAC) à Thunder Bay.

La nouvelle initiative est une collaboration entre l’AMAHAC, l’EMNO, la clinique de médecine sportive de la Lakehead University et l’école des sciences de la réadaptation de la McMaster University.

Des étudiants en ergothérapie et en physiothérapie de McMaster feront des stages à l’AMAHAC à Thunder Bay selon une formule fondée sur le rôle, ce qui signifie qu’ils auront la possibilité de déterminer leur rôle dans l’organisme, a expliqué Jennifer Turcotte-Russak, chef de l’engagement communautaire et de l’apprentissage clinique intégré à l’EMNO.

Le programme, qui a accueilli ses premiers étudiants en juin 2018, se concentre sur l’évaluation des besoins avec les parties concernées de l’AMAHAC. Le rôle sera axé sur la santé des Autochtones, et les étudiants devront prendre en compte les déterminants sociaux de la santé des Premières nations dans le Nord lorsqu’ils décideront comment répondre au mieux aux besoins de leurs clients. Ils recenseront également les ressources pertinentes et les preuves à l’appui des rôles et des approches proposées pour répondre aux besoins.

« L’ergothérapie et la physiothérapie ont toutes les deux un vaste champ d’application, a ajouté Mme Turcotte-Russak. Ce stage donnera aux étudiants une possibilité unique, intéressante et exigeante de déterminer (avec l’assistance de précepteurs sur place et hors site) comment leur rôle reflète le mieux les besoins et priorités des clients et l’équipe de santé qui les sert. »

Mme Turcotte-Russak estime que le programme encouragera en outre la collaboration entre l’équipe actuelle de l’AMAHAC, ce qui établira des relations de travail avec les étudiants et renforcera la capacité.

« Un aspect clé de ce stage est la promotion des approches interprofessionnelles des soins et l’amélioration des connaissances sur le rôle des ergothérapeutes et des physiothérapeutes dans une équipe comme celle du Anishnawbe-Mushkiki Aboriginal Health Access Center. »

Le Volet d’études dans le Nord est une entente tripartite signée en 1989 entre l’EMNO, la McMaster University et le ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 16 ans avant la fondation de l’EMNO.

Dans le cadre du Volet d’études dans le Nord, des centaines d’étudiants en physiothérapie et en ergothérapie de McMaster ont suivi un apprentissage théorique et clinique dans le Nord de l’Ontario.

Ces stages sont principalement axés sur l’amélioration des aspects cliniques et sur le perfectionnement des compétences en ce qui concerne la santé des Autochtones et l’exercice dans des régions éloignées et rurales.

« Cette stratégie aligne un grand nombre des priorités clés communes de l’École de médecine du Nord de l’Ontario et de la McMaster University, notamment la reddition de comptes, l’interprofessionnalisme et la santé des Autochtones, a précisé Mme Turcott-eRussak. Le nouveau stage à l’AMAHAC est un autre pas en avant vers ces priorités. »

Les membres de l’AMAHAC, du Volet d’études dans le Nord et de l’Unité des Sciences de la réadaptation de l’EMNO utiliseront les connaissances et les preuves découlant du stage d’essai pour éclairer les prochaines étapes de l’initiative qui se concentrera sur l’augmentation du nombre de partenariats dans le Nord de l’Ontario.

D’autres intervenants cliniques seront invités à siéger au comité de planification du stage d’essai afin de faciliter l’expansion de ces possibilités. « Nous nous réjouissons non seulement de ce projet-pilote mais aussi de la possibilité de développer cette initiative qui aidera à améliorer l’accès aux services de réadaptation dans le Nord, surtout pour les Autoctones, a affirmé Mme Turcotte-Russak.

 

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