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Dix années de bienfaits: l’Équipe de santé familiale Ville de lacs célèbre son 10 anniversaire
La clinique de l’Équipe de santé familiale Ville des lacs (ESFVL) à Val Caron a reçu son premier patient en 2008. Dix ans plus tard, ce patient fait partie des 20 000 servis dans les quatre cliniques situées à Sudbury, Val Caron, Walden et Chelmsford.
« Beaucoup de patients que nous avons enregistrés ces dix dernières années n’avaient pas de médecin de famille. Nous avons ainsi contribué à combler les lacunes de l’accès aux soins primaires dans la région du Grand Sudbury » a déclaré David Courtemanche, directeur général de l’ESFVL.
À l’occasion du dixième anniversaire de la clinique, M. Courtemanche et l’équipe réfléchissent aux grandes étapes et aux effets des cliniques dans la communauté.
Selon M. Courtemanche, des quelque 125 cabinets de médecine familiale de Sudbury, environ une centaine se trouve au centre de la ville. Il y en a seulement 25 dans les collectivités environnantes alors que la moitié de la population de Sudbury y demeure.
« Douze de ces 25 médecins font partie de notre équipe. La population des villes en bordure du Grand Sudbury a maintenant un meilleur accès aux soins primaires car nos cliniques se trouvent là où elle habite. Nous pensons que c’est important. »
À Sudbury, comme dans de nombreuses villes du Nord de l’Ontario, le recrutement et le maintien en poste de médecins et d’autres professionnels de la santé est un défi depuis des décennies. Depuis le début, les dirigeants de l’ESFVL voulaient que ses cliniques soient des lieux d’enseignement pour l’EMNO afin de régler la pénurie de main-d’œuvre en santé : « La présence d’étudiants et de résidents dans le Nord de l’Ontario nous a vraiment aidés à augmenter notre main-d’œuvre en santé. » En fait, les sept derniers médecins embauchés par l’ESFVL sont tous diplômés de l’EMNO.
« Beaucoup de résidents et d’étudiants de l’École de médecine du Nord de l’Ontario font des stages cliniques chez nous. L’ESFVL est attrayante pour les médecins de famille, surtout les nouveaux qui sont attirés par les soins dispensés en équipe. »
Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario a approuvé la création de l’ESFVL en 2005 avec la première vague d’équipes de santé familiale.
À cette époque, la plupart des médecins de famille de l’Ontario travaillaient seuls ou dans de petits cabinets. Les équipes de santé familiale allaient représenter un nouveau modèle de prestation de soins primaires et inclure une équipe interdisciplinaire constituée de médecins de famille, de personnel infirmier praticien et autorisé, de travailleurs sociaux, de diététistes et d’autres professionnels qui travailleraient ensemble pour fournir des soins primaires dans leur communauté.
L’ESFVL est aussi un site désigné d’enseignement de l’EMNO dans des disciplines de la santé. Du personnel infirmier praticien et autorisé et des diététistes assument les fonctions de précepteurs.
L’équipe interdisciplinaire n’est qu’un aspect de l’ESFVL. Celle-ci offre aussi des consultations en dehors des heures d’ouverture aux patients qui ont des préoccupations urgentes et administre divers programmes touchant des questions prioritaires de santé, comme la gériatrie, le diabète, la cessation du tabagisme, la santé mentale et les toxicomanies auxquels les patients peuvent s’inscrire.
« L’établissement de plusieurs cliniques qui offrent des soins en équipe a redéfini les soins primaires dans notre communauté et a aidé à édifier une infrastructure locale plus durable de soins de santé, a dit M. Courtemanche. L’École de médecine du Nord de l’Ontario a joué un rôle majeur dans cela et je pense qu’elle le fera encore pendant la prochaine décennie. »
Un nouveau volet de résidence forme des médecins dans la premère nation d’Eabametoong
Le nouveau volet, qui permet aux diplômés en médecine d’effectuer leur résidence en médecine familiale dans une Première Nation éloignée du Nord de l’Ontario, inclut également un engagement à rendre le service à Eabametoong ou dans une autre communauté de Matawa pendant quatre ans après la résidence.
Le volet de résidence a débuté comme un essai en décembre 2016 avec la sélection du premier résident, le Dr Deepak Murthy, qui est arrivé en juillet 2017. Deux autres résidents arriveront en juillet prochain.
Le processus d’admission des résidents est une marque de participation de la communauté. Les candidats ont deux rondes d’interviews. Le premier a lieu avec un comité de sélection comprenant des membres du corps professoral de médecine et un représentant des résidents de l’EMNO ainsi que des membres de la Première nation, et vise à établir que les candidats répondent aux critères minimum de résidence en médecine familiale au Canada. Le deuxième a lieu devant un comité de sélection constitué presque entièrement de membres de la communauté d’Eabametoong.
La Dre Claudette Chase, directrice locale du volet de résidence en médecine familiale dans les Premières nations éloignées, assiste au deuxième interview mais ne participe pas à la décision finale sur le choix du candidat retenu.
« Dans ce volet de résidence, notre but est de produire des résidents culturellement compétents qui peuvent prodiguer des soins culturellement appropriés dans une communauté des Premières Nations, dit-elle. Le partenariat n’existe pas simplement sur papier. Le pouvoir est vraiment partagé, ce qui est différent de la plupart des autres initiatives auxquelles j’ai participé. »
Molly Boyce, coordonnatrice de la liaison pour la résidence en médecine familiale dans la Première Nation d’Eabametoong, se réjouit de la participation de la communauté au processus de sélection des résidents et à la conception du programme d’études.
« Dans ce nouveau programme, nous choisissons la personne qui sera autorisée à venir dans la communauté et à participer à nos soins. Notre médecine traditionnelle et notre mode de vie ont été mis de côté pendant de nombreuses années et il est bon que la nécessité de notre médecine soit reconnue ainsi que le choix qu’elle présente pour nous en tant qu’Autochtones. »
Le Dr Murthy est arrivé au Canada il y a environ cinq ans après avoir travaillé dans des régions rurales et éloignées en Inde, et a été séduit par l’idée de travailler dans un environnement semblable au Canada.
« La culture est totalement différente, et je me plais à Eabametoong, dit-il. Je pense que lorsque j’aurai gagné l’approbation de la communauté pendant ma formation et la prestation de soins respectueux de la culture, j’aimerai bien vivre et exercer ici. »
La Dre Chase a expliqué que les diplômés en médecine acceptés dans le volet de résidence en médecine familiale dans des Premières Nations éloignées suivent une formation supplémentaire afin de répondre aux besoins des communautés. Le Dr Murthy a suivi une formation en obstétrique, a fait un stage en chirurgie esthétique de réparation et consacrera du temps supplémentaire aux soins d’urgence afin d’être prêt à exercer indépendamment dans des lieux géographiquement isolés. Des cours supplémentaires sur la sécurité culturelle et les soins tenant compte d’un traumatisme sont aussi offerts.
Pendant leurs visites d’une semaine, les résidents consacrent une demi-journée à l’engagement communautaire et aux enseignements culturels. À titre de coordonnatrice de la liaison pour la résidence dans la communauté, Mme Boyce a la responsabilité d’organiser cette partie du programme, y compris des réunions avec des aînés et les visites des résidents sur le territoire.
« Le programme offre une occasion unique de former des médecins dans un cadre non institutionnel où l’exercice de la médecine en collaboration est une nécessité car l’équipe de professionnels de la santé est limitée, et où la santé mentale, les toxicomanies, la culture, la communauté et l’histoire s’entrecroisent, a dit Paul Capon, analyste de politiques au Service de gestion des Premières Nations de Matawa. Nous attendons avec intérêt sa mise sur pied et son expansion. »
Mme Boyce espère que les résidents qui arrivent dans le programme peuvent gérer les défis de la vie et du travail dans la communauté.
« Le programme enthousiasme certains membres de la communauté, mais d’autres ont encore des réserves. Nous ouvrons nos cœurs et nos esprits et permettons à des gens de venir ici, et nous espérons que les résidents s’en rendent compte et acceptent leur formation et leur vie ici. »
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