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Un lieu pour respirer
Promotion du bien-être des étudiants en médecine à l’école de médecine du nord de l’Ontario
Deux nouvelles salles de bien-être à l’EMNO aident à soulager le stress quotidien des études et de la vie de famille. « La médecine apporte des récompenses mais aussi des risques professionnels, a affirmé Cathy Schroeder, agente principale des affaires étudiantes à l’EMNO. Les étudiants peuvent avoir traité ou vu des choses bouleversantes, ou être épuisés par la combinaison des études, du travail clinique et du bénévolat. » Cela inclut l’épuisement, la dépression et l’anxiété.
Mme Schroeder explique que les salles font partie de la stratégie de l’Unité des affaires étudiantes visant à promouvoir la santé et le bienêtre généraux chez les étudiants en médecine. « Il est vraiment important d’avoir un local dédié au bien-être des étudiants, a-t-elle ajouté. Un travail qui consiste à prendre soin des autres peut-être moralement épuisant et très difficile mentalement. Le domaine de la médecine dans son ensemble est confronté à ce problème et nous voulons montrer aux étudiants qu’il est normal de parler du bien-être personnel et de la santé mentale. Ils doivent prendre soin d’eux et de leurs collègues. »
Les deux édifices de l’EMNO comptent une salle de bien-être. Ce sont des bureaux existants qui ont été convertis grâce à un don généreux à l’École. Les deux salles contiennent un fauteuil inclinable qui peut être isolé par un rideau, ainsi qu’une petite table et des chaises, un téléphone, un réfrigérateur et un espace où faire du yoga ou méditer. Elles offrent aussi un lieu confortable pour allaiter. « Nous avons eu plusieurs de nos étudiantes qui allaitent leur bébé. Nous nous réjouissons que les salles de bien-être offrent un lieu confortable où tirer le lait ou allaiter sur le campus, a dit Mme Schroeder.
Le bien-être est un vaste principe et nous voulons adopter une approche englobante afin que ces salles répondent à un grand éventail de besoins. » Clare Shields, la bienfaitrice qui a financé les deux salles, voulait mettre l’accent sur le bien-être car c’est un aspect négligé chez les étudiants en médecine et des autres professions de la santé : « En médecine, nous avons tendance à nous concentrer sur le patient et sur sa guérison et à lui offrir le soutien dont il a besoin, mais nous n’offrons habituellement pas le même soutien à nos collègues » a-t-elle expliqué. Ancienne infirmière dont le mari maintenant décédé était médecin dans la région de Sudbury, Mme Shields a constaté par elle-même tout au long de sa carrière et de son mariage le peu de soutien qui existait pour les professionnels de la santé en proie au stress professionnel. « J’espère que les étudiants verront dans ces salles un lieu où ils peuvent prendre du recul quand ils se sentent dépassés, et y trouveront les outils nécessaires pour faire face sainement au stress que connaît un fournisseur de soins et étudiant. »
À son avis, le soutien à la santé mentale et au bien-être général des professionnels de la santé est aussi une contribution à la communauté : « En fin de compte, si les médecins et les autres fournisseurs de soins sont en bonne santé, ils peuvent prodiguer de meilleurs soins à leurs patients. »
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De la salle de classe à la cuisine
Une nouvelle initiative de l’École de médecine du Nord de l’Ontario sort les étudiants de la salle de classe pour les amener à la cuisine. Au cours de l’année universitaire 2017-2018, des ateliers facultatifs de médecine culinaire ont été offerts aux étudiants du premier cycle qui désiraient en savoir davantage sur la nutrition.
« Les études montrent que le plus grand facteur de prédiction des conseils nutritionnels que donnent les médecins aux patients est leurs propres perceptions de la nutrition et des habitudes alimentaires, a dit Lee Rysdale, diététiste, professeure agrégée dans la Division des sciences cliniques, et responsable de la recherche et de l’évaluation de la formation sur l’exercice dans l’Unité des sciences de la santé et de l’éducation interprofessionnelle de l’EMNO.
« En aidant les étudiants en médecine et en leur enseignant ces compétences très tôt, nous pouvons promouvoir des habitudes saines du mode de vie qui peuvent s’intégrer dans l’exercice de la médecine et améliorent en fin de compte la sensibilisation des patients à la nutrition et à la saine alimentation » a-t-elle expliqué. Elle a aussi ajouté que des écoles canadiennes de médecine ont inclus de l’éducation volontaire ou de courte durée dans le programme d’études de premier cycle, mais qu’il n’existe actuellement pas de lignes directrices pour les programmes d’études ni d’objectifs pertinents dans l’examen d’agrément du Conseil médical du Canada.
« Le régime alimentaire est le principal facteur de risque de maladies chroniques et joue un immense rôle dans la prévention et la gestion de ces maladies. Les ateliers de médecine culinaire sont un moyen d’éduquer nos futurs fournisseurs de soins sur les aliments et la nutrition afin qu’ils puissent aborder le sujet avec compétence et confiance et régler ces problèmes de santé. » Mme Rysdale a organisé les ateliers de médecine culinaire avec l’aide de collègues diététistes et de stagiaires du Programme de stages en diététique dans le Nord de l’Ontario à l’EMNO. Les quatre ateliers se sont déroulés dans les cuisines d’enseignement d’écoles secondaires de Sudbury et de Thunder Bay et ont porté sur des thèmes précis : les régimes à la mode, la discrimination fondée sur le poids, ainsi que la nutrition et l’art de manger.
Des diététistes et les stagiaires en diététique ont présenté une approche englobante de la médecine culinaire, et à chaque atelier, les étudiants en médecine ont acquis une combinaison de renseignements sur la nutrition, des compétences en alimentation et de préparation des aliments ainsi que des compétences en counseling. Ils ont aussi appris à évaluer les modèles diététiques pour déterminer s’ils font la promotion de la mentalité « régime » ou de l’alimentation individualisée souple, à comparer les approches des soins axées sur le poids et qui ne tiennent pas compte du poids, et comment l’alimentation peut contribuer à prévenir et gérer les troubles chroniques.
Pour Nicole Selman, stagiaire en diététique de l’EMNO qui a apporté de l’aide dans les ateliers, « l’alimentation, la nutrition et le régime alimentaire font tous partie du mode de vie, et si les médecins ne comprennent pas ces facteurs qui ont un effet sur les maladies chroniques, ils ne peuvent que partiellement aider leurs patients ». Un autre but des ateliers était de renseigner les étudiants en médecine sur les rôles des diététistes. « Nous voulons non seulement améliorer leurs compétences en nutrition mais aussi leur faire bien comprendre les rôles des diététistes dans les soins de santé et vers qui orienter un patient quand il s’agit de la nutrition et de la santé » a ajouté Mme Rysdale. En regroupant des étudiants en médecine et des stagiaires en diététique, les ateliers de l’EMNO offrent aussi une occasion d’apprentissage interprofessionnel des deux groupes. « C’était peut-être un peu intimidant au début parce que ce sont des étudiants en médecine, mais ce fut une bonne occasion pour nous de montrer que même si chaque groupe possède sa propre ensemble de compétences, nous faisons du meilleur travail pour les patients si nous travaillons en équipe » a affirmé Mme Selman.
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