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Gestion financière MD et la Banque Scotia annoncent une entente de collaboration avec l’École de médecine du Nord de l’Ontario

Gestion financière MD inc. (MD), la Banque Scotia et l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) ont annoncé aujourd’hui une entente de trois ans dans le cadre duquel MD et la Banque Scotia deviennent les partenaires privilégiés de services financiers de l’EMNO. Le financement que la Banque Scotia s’est engagée à accorder aux termes de l’entente favorisera la qualité de la formation offerte aux apprenants en médecine du Nord de l’Ontario.

Ce partenariat vise à appuyer des initiatives en lien avec le programme de formation continue et de perfectionnement professionnel de l’EMNO afin d’améliorer les soins aux populations rurales et éloignées du Nord de l’Ontario. L’une des principales stratégies consistera à entrer en contact avec les anciens de l’EMNO et à les mettre au courant des occasions de formation médicale continue et de perfectionnement du corps professoral offertes dans le cadre de ce programme.

Par leur engagement, MD et la Banque Scotia leur fourniront des ressources financières précieuses et mettront à la portée des médecins des services bancaires et de gestion de patrimoine adaptés à leurs besoins, et ce, au moyen de services virtuels offrant la commodité et la flexibilité dont ils ont besoin.

« La solidité du système de santé repose en grande partie sur la qualité de la formation continue offerte aux médecins. Nous sommes fiers de soutenir l’EMNO dans son engagement envers les apprenants en médecine et les populations du Nord de l’Ontario », a déclaré Daniel Labonté, président et chef de la direction de MD.

« L’EMNO est ravie que MD et la Banque Scotia soient devenues ses partenaires privilégiés de services financiers en vue de soutenir les médecins et la relève du Nord de l’Ontario », affirme la Dre Sarita Verma, doyenne et présidente générale de l’EMNO. « L’École a à cœur la santé des populations du Nord de l’Ontario. C’est pourquoi nous devons nous assurer que les anciens élèves qui choisissent de travailler dans la région obtiennent du soutien en début de carrière et puissent suivre de la formation médicale adaptée à l’exercice de leur profession dans le nord. »

Les compétences acquises à l’EMNO comblent une lacune dans les soins aux populations insuffisamment desservies s   

La Dre Andrea Haner (classe de médecine de 2010) utilise les compétences acquises à l’EMNO pour traiter diverses populations insuffisamment desservies. C’est la seule généraliste-oncologue qui traite des cancers gynécologiques dans le sud-ouest de l’Alberta.

« La population avec laquelle je travaille est très mal desservie. Si je ne faisais pas ce travail, les femmes devraient se rendre à Calgary; ce qui représente pour la plupart un voyage de deux heures et demie par la route jusqu’au centre de cancérologie, dit-elle. Au lieu de cela, elles peuvent venir à Lethbridge pour leur traitement de chimiothérapie. »

Les compétences que la Dre Haner a acquises à l’EMNO, axées surtout sur le côté personnel de la médecine, l’ont préparée pour ses spécialités, y compris le service à des populations diverses en médecine familiale avec l’équipe de l’aide médicale à mourir, le service de garde dans l’équipe hospitalière d’intervention auprès des victimes d’agression sexuelle, et son cabinet de médecine familiale au Lethbridge College en tant que généraliste oncologue.

Dans son cabinet, elle travaille avec diverses populations, elle y voit des étudiantes et étudiants collégiaux pour des questions de santé mentale et d’hormonothérapie pour les étudiantes et étudiants transgenres. Elle dessert aussi autres populations à l’extérieur du collège notamment les Hutterites, les Mennonites mexicains, des communautés autochtones locales et des environs.

« À l’École de médecine du Nord de l’Ontario, j’ai constaté que je passais beaucoup de temps à aider des patients qui avaient des problèmes sociaux et à naviguer dans le système de santé. Une partie importante de mon travail consistait à aider des gens dont certains aspects de leur vie étaient vraiment très difficiles. À l’EMNO, j’ai appris la compassion et à bien connaître les patients, ce qui apporte beaucoup de satisfaction. »

La Dre Haner ne prévoyait pas déménager dans l’Ouest, mais sa passion pour les soins de cancérologie l’ont amenée à suivre une formation au sein du programme des généralistes-oncologues en Colombie-Britannique. Elle est allée ensuite en Alberta quand le centre de cancérologie local cherchait une personne possédant ses compétences.

« Je suis très fière de ma formation dans le Nord. L’EMNO offre une formation très vaste, ce qui est son point fort. J’ai été exposée à des patients très tôt et à des précepteurs qui m’ont donné des conseils et des astuces pour annoncer de mauvaises nouvelles aux patients, pour naviguer dans le système et pour travailler avec des interprètes. Tout cela a fini par être très important dans le travail quotidien. »

Ces jours-ci, son exercice varié à Lethbridge consiste aussi à servir la population à 50 pour cent rurale par téléphone et par télémédecine, à participer à la coordination des soins et à guider les gens dans de petits centres, une autre compétence acquise à l’EMNO.

« Les étudiants en médecine dans les grandes villes n’ont pas conscience des limitations que connaissent les petits centres, par exemple, offrir des conseils pour les tomodensitogrammes, ou de ce que les médecins de famille ruraux sont en mesure de faire avec des ressources très limitées. J’ai fort bien compris ces défis. »

« Le fait est que j’ai trouvé ma voie en Alberta. Ma formation à l’EMNO me permet de mettre ma série de compétences en pratique n’importe où et je fournis des soins importants à des populations insuffisamment desservies. Lorsque vous entrez en médecine, vous n’êtes pas obligé de vous en tenir à un seul endroit ou à un seul type d’exercice, vous pouvez vous diversifier au fil de votre carrière.

La Dre Haner encourage la prise en compte du bien-être, de la diversité et de l’inclusion dans l’exercice de la médecine. En ce qui la concerne, elle a toujours voulu travailler en santé rurale : « pensez à la façon dont vos compétences peuvent aider n’importe quelle population insuffisamment desservie. C’est le service le plus appréciable » dit-elle.

La lutte pour l’inclusion

Alors que le mouvement de lutte active contre le racisme continue de se propager dans de nombreuses professions et communautés au Canada, les écoles de médecine sont parmi celles qui examinent de plus près leurs pratiques systémiques institutionnelles afin d’améliorer activement la diversité et l’inclusion.

Joby Quiambao est diététiste, diplômée du Programme de stages en diététique dans le Nord de l’Ontario (PSDNO), et travaille à temps plein au Maamwesying North Shore Community Health Service. Elle est aussi membre de la toute première section locale de Diversify Dietetics, un groupe qui travaille pour améliorer la diversité ethnique et raciale dans la profession.

« La sensibilisation amplifiée à l’injustice raciale dans les nouvelles et les manifestations antiracistes en cours ont fait connaître le manque de diversité dans de nombreuses professions. Les racines occidentales et coloniales sont révélées et confrontées » déclare Mme Quiambao.

« Au début de mes études universitaires de premier cycle, je n’avais pas réalisé combien il était important de connaître ma langue maternelle et mon histoire culturelle. Elles ont enrichi ma perspective et ma compréhension du travail que je fais aujourd’hui à titre de diététiste. Je pense qu’une grande partie de cette évolution est due au fait que nos sociétés systémiques et institutionnalisées sont conditionnées pour penser de manière standardisée. »

Mme Quiambao souligne que « le racisme est présent au Canada et continue de découler des racines coloniales, depuis la définition de ce que nous devrions manger jusqu’à qui peut entrer dans la profession de diététiste ».

Malgré tout, un changement se produit dans les communautés, et la population du Nord de l’Ontario grandit et se diversifie. Elle le constate et estime en faire partie. « Je suis très heureuse d’avoir été admise au PSDNO et de faire carrière dans le Nord ».

« Cependant, tout au long de mon parcours pour devenir diététiste, il y a eu un manque flagrant de diversité raciale, à la fois pendant mes études de premier cycle à la Western University et plus tard dans le Programme de stages en diététique dans le Nord de l’Ontario de l’EMNO; j’étais la seule personne de couleur dans ma classe du PSDNO de l’EMNO ».

Elle aimerait voir plus de diversité dans tous les programmes de formation en nutrition et en diététique, et que les établissements d’enseignement offrent des possibilités durables inclusives et accessibles aux candidates et candidats de diverses cultures, ethnies et situations socioéconomiques sous-représentées.

En ce moment, elle travaille sur une étude qui examine les données démographiques des candidates et candidats aux programmes de nutrition et de diététique. Elle espère que cette étude apportera de précieuses preuves pour améliorer le processus d’admission et contribuera à diversifier la profession. Elle décrit ce travail comme « un début ».

Mme Quiambao a surtout commencé le processus d’identification et d’exploration de soi en travaillant avec et dans des communautés autochtones à Toronto et dans le Nord. Ce sont les conseils de son ancien collègue, un guérisseur traditionnel, Kenn Pitawanakwat de la Première Nation non cédée de Wikwemikong, qui l’ont encouragée à explorer sa propre culture et son lien avec son parcours professionnel et son bien-être.

« J’ai appris que l’enseignement traditionnel est un partage culturel; que la nutrition, la santé des Autochtones et l’environnement se recoupent et sont interconnectés. Je le vois clairement en tant que diététiste. »

À son avis, il aurait été très intéressant de voir quelqu’un, comme elle, une personne de couleur, participer au programme ou être représenté dans la promotion de la formation en diététique.

« Cela apporte beaucoup d’espoir quand vous voyez quelqu’un avec qui vous pouvez avoir des points communs dans des rôles auxquels vous aspirez. Cela ajoute une toute nouvelle perspective sur ce que l’on peut espérer être ou s’efforcer de devenir, faire partie de cette profession. »

« Voir quelqu’un comme vous dans une carrière que vous espérez avoir un jour envoie le message que vous avez accès à cette possibilité. »

Ressources et autres lectures sur ce sujet : 

The Scope, page 12
Published paper in Canadian Journal of Dietetic Practice and Research

Diversify Dietetics
Towards Decolonizing Canadian Dietetic Practice

NOSM University