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Le conseil d’administration de l’EMNO approuve l’engagement de l’École envers l’équité, la diversité et l’inclusion en adoptant les principes directeurs à ce sujet

En raison des restrictions sur les grands regroupements découlant de la pandémie de COVID-19, l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a tenu une réunion ordinaire virtuelle de son conseil le mercredi 2 décembre 2020.

Afin de mieux comprendre l’équité, la diversité et l’inclusion, les membres ont écouté des collègues et tiré des leçons de leurs expériences au cours d’une séance spéciale. La Dre Lana Rose Potts, diplômée de la toute première classe de l’EMNO, a prononcé l’allocution principale, et le conseil a aussi accueilli la Dre Kona Williams, la Dre Nicole Ranger, la Dre Naana Afua Jumah et Angela Recollet dont les perspectives éclaireront la stratégie de lutte contre le racisme de l’EMNO.

« L’EMNO confrontera le racisme à l’école de médecine et prônera l’action, a dit la Dre Sarita Verma, doyenne et PDG de l’EMNO. Nous remercions les présentatrices qui se sont jointes à nous pour cette discussion. Leurs points de vue sont précieux et nous chercherons des moyens d’honorer les engagements de l’EMNO et rendrons des comptes. »

Après la séance, le conseil a adopté à l’unanimité les principes directeurs de l’École qui stipulent ce qui suit :

  • Tous les membres actuels et futurs de la population étudiante, du corps professoral et du personnel devraient avoir une chance égale d’établir des liens, d’avoir un sentiment d’appartenance, de s’épanouir, d’apporter des contributions, de progresser dans leur carrière, et surtout, d’être à l’aise et d’avoir confiance en eux dans un environnement inclusif;
  • Le racisme, le racisme systémique et la discrimination ne sont pas acceptables à l’EMNO, et le conseil exprime sa solidarité, fondée sur un sentiment partagé d’humanité et de justice sociale;
  • Le conseil d’administration de l’EMNO est conscient que son rôle et son devoir sont de s’opposer, de mettre en cause, d’intervenir, de corriger les complicités et de ne pas tolérer l’institutionnalisation du racisme, de la discrimination et du colonialisme à l’EMNO, et de promouvoir ces mesures auprès de tous ses partenaires.

Par conséquent, le conseil donne son appui et demande à la Dre Verma d’intégrer des actions précises qui reflètent les valeurs de l’équité, de la diversité et de l’inclusivité et répondent au racisme, au racisme systémique et à toute forme de discrimination, d’agir et de rendre des comptes.

« Ces conversations sont essentielles pour comprendre comment mieux façonner l’expérience des études médicales pour la population étudiante de l’EMNO. C’est un travail important que le conseil est fier d’accepter et d’appuyer » a dit M. Robert Haché, Ph. D., président du conseil d’administration de l’EMNO.

La Dre Sarita Verma a fait le point sur les activités menées dans l’École, y compris sur le fonctionnement pendant la pandémie, sur la toute première visite virtuelle d’agrément au Canada, et sur les progrès réalisés dans plusieurs priorités stratégiques indiquées dans le nouveau plan stratégique quinquennal lancé le 10 novembre 2020.

La prochaine réunion du conseil d’administration est prévue pour le 7 avril 2021.

La liste complète des membres du conseil se trouve sur notre site Web à nosm.ca/board.

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L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) est une école de médecine primée socialement responsable réputée pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées. Tout en mettant l’accent sur la diversité, l’inclusion et la promotion de l’équité dans le domaine de la santé, l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens et des communautés du Nord de l’Ontario pour former des professionnelles et professionnels de la santé qui exerceront dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies.

L’EMNO invite les écoles secondaires, les communautés, les écoles de médecine canadiennes et le secteur médical en général à participer à son mouvement Respect the DifferenceTM (Respecte la différence) qui met l’accent sur des changements concrets de la politique organisationnelle et la promotion d’une culture de bonté, de respect, d’inclusivité et de diversité.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : news@nosm.ca

Ou sont-ils maintenant? Une diplômée de la toute première classe prospère dans l’exercice en milieu rural francophone

En y repensant, la Dre Lyndsay Berardi dit que l’expérience de sa mère avec le cancer du sein a enflammé son ambition de devenir médecin de famille. À l’époque, elle était une adolescente francophone de Kirkland Lake. Le diagnostic a marqué le début de nombreux voyages à Sudbury pour le traitement du cancer, et allait tracer le cours de sa carrière en médecine.

« Même si j’étais relativement jeune, j’étais très consciente de certaines inégalités dans l’accès aux soins de santé; je devais conduire trois heures et demie pour me rendre à Sudbury pour les rendez-vous en oncologie de ma mère, et il y a eu des périodes où je ne l’ai pas vue pendant six semaines parce qu’elle subissait des traitements de radiothérapie » dit-elle.

« C’est à ce moment-là qu’une carrière en médecine m’a de plus en plus attirée. Je suis allée étudier la biochimie à l’université avec la ferme intention de présenter une demande d’admission à l’école de médecine. C’était à peu près au moment de la création de l’EMNO et tout le monde dans le Nord de l’Ontario était très enthousiaste d’avoir une nouvelle école de médecine ».

« Aller à la nouvelle école de médecine est devenu mon but ultime. J’ai fait toutes mes études universitaires en me disant que je ferai partie de la toute première classe. L’objectif était d’entrer en médecine afin de pouvoir aider des gens comme ma mère en leur assurant l’accès à des soins de santé dispensés avec compassion et culturellement appropriés de la part de quelqu’un vraiment investi dans leurs soins. »

Aujourd’hui encore, la Dre Berardi affirme qu’elle s’efforce d’aider ses patients à s’y retrouver dans les méandres du système de santé : « Le système est compliqué pour les médecins, et à plus forte raison pour les patients qui ne sont pas bien et qui ont peur. C’est ce que j’ai vu arriver à ma mère et je tenais absolument à faire partie de la solution. »

La Dre Lyndsay Berardi a fait partie de la toute première classe de l’EMNO en 2005. C’est là qu’elle a rencontré son mari, le Dr Philip Berardi, membre lui aussi de la toute première classe, originaire de Sault Ste. Marie, et maintenant hématopathologiste à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. Ils ont trois enfants et vivent à Orléans, entre Rockland et Ottawa.

Le cabinet de médecine familiale de la Dre Berardi se trouve à Rockland, une communauté rurale francophone de quelque 10 000 personnes située à environ 45 minutes à l’est d’Ottawa. Elle dit avoir été attirée par la petite communauté francophone parce qu’elle lui rappelle le Nord de l’Ontario francophone. À Rockland, elle exerce entièrement en français « ce dont je suis très fière et que je suis heureuse de pouvoir faire », dit-elle.

« Nous avons toujours eu l’intention de retourner dans le Nord de l’Ontario, mais en raison du niveau de spécialisation de Phil, les emplois pour lui étaient principalement dans les grands centres tertiaires, c’est pourquoi nous avons choisi Ottawa. C’est aussi comme ça que j’ai découvert Rockland, où je travaille comme médecin de famille depuis que j’ai terminé ma résidence en 2011. »

Elle attribue à la défense des intérêts des francophones, au programme d’études et à l’inclusivité de l’EMNO le soutien qui lui a permis d’effectuer ses études de médecine en français.

« Sans l’EMNO, je ne sais pas si j’aurais pu acquérir l’expérience dans les communautés francophones, les compétences médicales et la terminologie en français nécessaires pour continuer à exercer entièrement en français. J’aurais probablement fini par exercer en anglais. »

« Étant née et ayant grandi à Kirkland Lake dans une famille francophone, j’accordai beaucoup d’importance au maintien de la langue française. L’EMNO a toujours mis l’accent sur les soins de santé en français et les apprécie à leur juste valeur; tous les efforts ont été faits pour me permettre d’apprendre et d’exercer en français. »

« Les termes médicaux en français ne sont pas tous des mots couramment utilisés; il y a donc eu une courbe d’apprentissage au cours des dix dernières années quand je n’exerçais qu’avec des médecins et des patients francophones. Je ne pense pas que j’aurais été à l’aise si l’EMNO ne m’avait pas donné la possibilité d’apprendre la médecine en français. »

À son avis, la sensibilité culturelle est un point fort fondamental du programme de médecine de l’EMNO, tout comme l’approche de l’École en matière de compétences cliniques : « Pendant mes études à l’EMNO, j’ai eu l’occasion de me concentrer sur les compétences cliniques dès le début. C’est ce qui fait le succès de l’École. J’enseigne maintenant à des médecins en deuxième année de résidence dans des endroits comme l’University of Toronto, qui n’ont fait que lire les compétences que la population étudiante de l’EMNO a appliquées plusieurs fois. »

« Par exemple, quand je suis arrivée en résidence, j’avais fait plusieurs ponctions lombaires, alors que d’autres disaient qu’ils n’avaient fait que lire plusieurs documents à ce sujet. C’est la beauté de l’EMNO, et de la médecine rurale. C’est une approche très pratique de l’apprentissage de la médecine. Il n’existe pas non plus entre les résidents de hiérarchie dans laquelle il faut se frayer un chemin pour avoir l’occasion d’essayer. »

« Pouvoir travailler dans une communauté rurale et fournir des soins en français sont deux choses qui m’importent. J’espère que même si nous n’avons pas pu retourner dans le Nord de l’Ontario, les gens sont conscients de la valeur de pouvoir fournir des soins en français dans une communauté rurale. »

« Je me sens redevable à l’EMNO. Le programme a changé ma vie : c’est là que j’ai rencontré mon mari, et c’est là que j’ai eu du soutien pendant ma formation car les études de médecine et la résidence ne sont pas faciles. Je suis très reconnaissante au corps professoral de Sudbury d’avoir pris le temps de m’enseigner. Sans les nombreuses heures qu’il a consacrées à mon apprentissage et à la réussite de l’École, nous ne serions pas là où nous sommes actuellement dans notre vie. Je ressens ce sentiment de gratitude chaque jour et chaque fois qu’une étudiante ou un étudiant ou une résidente ou un résident travaille avec moi. Je suis très reconnaissante à l’EMNO pour cela. »

La responsabilité sociale dans l’exercice quotidien

La Dre Ella Goodman, membre de la toute première classe et diplômée en 2011 de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) intègre constamment la responsabilité sociale dans l’exercice de sa profession. Depuis neuf ans, elle prend soin de populations très vulnérables au Norwest Community Health Centre au sud-est de Thunder Bay.

« Nous avons beaucoup de familles à faible revenu, de patients seuls sans médecin de famille, une grande communauté de réfugiés syriens, une importante communauté autochtone urbaine et beaucoup de personnes insuffisamment desservies en général. Nous nous efforçons sans cesse de bien comprendre les besoins de chacune, de leur fournir de meilleurs soins de santé et l’accès aux services de santé qu’elles méritent » explique la Dre Goodman.

Les nouvelles options de soins virtuels offertes au cours de l’année écoulée ont aidé certaines personnes à accéder plus facilement à des services.

« En période de pandémie de COVID-19, nous essayons le plus possible de continuer d’offrir nos services et de nous adapter; c’est pourquoi nous offrons une combinaison de rendez-vous en personne et virtuels. Les rendez-vous virtuels sont réellement bénéfiques pour nos clients. Les heures de rendez-vous posaient des problèmes à beaucoup de personnes qui travaillent et à celles qui ont des problèmes de transport. Maintenant, elles apprécient de ne pas être obligées de prendre des congés, ou de prendre l’autobus pour venir ici attendre dans la salle d’attente bondée pour un rendez-vous de dix minutes. Les rendez-vous virtuels sont beaucoup plus accessibles pour les personnes qui disposent de la technologie. »

En outre, la Dre Goodman attribue à l’équipe de santé du centre les avancées uniques et réfléchies dans les soins socialement responsables : « Les travailleuses et travailleurs en santé communautaire ont mis en place différents programmes, par exemple de fourniture de colis d’articles de toilettes, de nourriture et de produits ménagers communs à certaines de nos populations pour qui il peut être difficile de se procurer ces articles pendant la pandémie. »

Elle estime que sa formation à l’EMNO l’a bien préparée à tenir compte des sensibilités culturelles et d’autres réalités de l’exercice qui existent non seulement ici dans un des quartiers les plus difficiles de Thunder Bay, mais aussi dans de nombreuses communautés de l’Ontario.

« Beaucoup de personnes sont indubitablement craintives quand elles n’ont pas reçu de soins équitables par le passé. L’EMNO m’a préparée à essayer de briser ces obstacles et à être consciente de la culture. J’essaie de forger une alliance dans laquelle les patients peuvent venir sans crainte et recevoir des soins; une grande partie de cette démarche consiste à rencontrer la personne au point où elle en est dans son cheminement dans les soins de santé. L’EMNO m’a très certainement préparée pour cela. »

La Dre Goodman pense que l’accent de l’EMNO sur la culture lui a très bien fait comprendre que la culture est unique et l’a aidée à appliquer des stratégies pour prodiguer de meilleurs soins. Les nuances de ces leçons s’appliquent directement à son exercice. : « À l’EMNO, j’ai appris les concepts fondamentaux qui sont de ne pas avoir de présomptions, d’être prêt à se renseigner sur une culture et de ne pas avoir peur de poser des questions. C’est important dans l’exercice, et je pense que ça a été très utile de l’apprendre tôt. »

« C’est toujours avec humilité que je rencontre nos patients, ils m’apprennent toujours quelque chose. Par exemple, nous n’avions pas de miroirs dans nos salles d’examen clinique. Étant donné que beaucoup de nos patientes portent le hijab, un miroir leur est utile pour le remettre. C’est important car elles ne peuvent pas quitter la pièce sans lui. Des leçons comme celles-ci surgissent sans cesse, et elles vous rendent humble ». Je pense qu’elles nécessitent une bonne approche pour poser des questions et qu’il faut être prêt à apprendre. »

Deux choses tiennent cette jeune médecin occupée : assurer l’équilibre entre sa jeune famille et ses fonctions d’hospitaliste et de préceptrice pendant une pandémie, et « la population que nous servons et l’environnement magnifiquement favorable au centre. J’ai l’impression de faire de la médecine utile quotidiennement ».

À la lumière des leçons qu’elle a apprises, elle s’efforce d’enseigner à la population étudiante en médecine de l’EMNO les valeurs clés qui sont « de faire simplement de notre mieux pour aider les personnes que nous pouvons aider, et l’importance de pouvoir offrir un environnement sécuritaire où tout le monde peut accéder à des soins de qualité ».

 

 

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