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Première réunion du conseil d’administration de l’Université de l’EMNO

Le conseil intérimaire affirme la mission, la vision et les valeurs de l’Université de l’EMNO

Le conseil d’administration intérimaire de l’Université de l’EMNO s’est réuni le 5 avril 2022, la première réunion depuis qu’elle est devenue autonome.

La composition du conseil d’administration intérimaire a été confirmée. Il est constitué de 16 membres qui reflètent la diversité géographique et démographique du Nord de l’Ontario, y compris les communautés autochtones, francophones, rurales et éloignées. Mme Joy Warkentin est présidente et M. Mark Hurst est vice-président de ce conseil intérimaire qui est en place jusqu’au 1er avril 2023.

Mme Warketin est une passionnée du leadership et du service. Formée pour être infirmière puis d’enseignante, elle possède un baccalauréat en sociologie et une maîtrise en éducation axée sur l’élaboration de programmes d’études. Elle a enseigné les sciences infirmières, a été directrice du département des sciences de la santé puis doyenne associée, Enseignement, au Confederation College. Elle s’est installée à London (Ontario), elle a été vice‑présidente principale au Fanshawe College de 2000 à 2009. Ses contributions lui ont valu de nombreux prix et distinctions.

Hurst est président et PDG sortant du Centre régional de santé de North Bay. Il a commencé ses études postsecondaires au Collège Glendon à la York University où il a obtenu un baccalauréat ès arts avec majeure en histoire et mineure en français. Il a par la suite obtenu un diplôme d’études supérieures en administration hospitalière de l’University of Toronto. Un chef de file important dans la fusion du North Bay Civic Hospital et l’Hôpital général St-Joseph en 1995, il est devenu président et PDG du nouvel Hôpital général de North Bay à ce moment-là.

Le premier point à l’ordre du jour du nouveau conseil d’administration a été la ratification du règlement administratif no 1 de l’Université de l’EMNO et la réaffirmation de sa mission, sa vision et ses valeurs qui sont définies dans le plan stratégique, Le défi 2025 de l’EMNO. Les états financiers au 31 janvier 2022 présentés par le Comité des finances, de la vérification et de la gestion des risques ont été approuvés.

« Cette réunion restera certainement marquante dans notre histoire, a dit la Dre Sarita Verma, rectrice, vice-chancelière, doyenne et PDG de l’Université de l’EMNO. Il régnait une énergie électrisante lorsque nous passions au travers des nombreux points importants qui donneront le coup d’envoi de ce nouveau chapitre. Notre mission d’améliorer la santé de la population du Nord de l’Ontario en intégrant la responsabilité sociale dans nos programmes de formation et de recherche et en prônant l’équité en santé est plus importante que jamais. »

La Dre Verma a fait le point sur les progrès réalisés en 2021, qui sont étroitement liés au travail en cours pour atteindre les objectifs du plan stratégique.

D’autres renseignements sur le conseil d’administration de l’Université de l’EMNO se trouvent sur le site Web de l’Université de l’EMNO.

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 À propos de l’Université de l’EMNO

L’Université de l’EMNO est la première université autonome de médecine du Canada et une des stratégies les plus réussies de formation de main-d’œuvre en santé dans le Nord de l’Ontario. Ce n’est pas uniquement un établissement de formation en médecine. Établie expressément pour répondre aux besoins du Nord de l’Ontario en matière de santé, en plus d’encourager l’accès équitable aux soins, elle contribue au développement économique de la région. L’Université de l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens du Nord de l’Ontario pour former des professionnels de la santé aptes à exercer dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies. Axée sur la diversité, l’inclusion et la défense des intérêts, l’Université de l’EMNO est un organisme primé socialement responsable réputé pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées faisant appel aux communautés.

Faits sur l’Université de l’EMNO

  • L’Université de l’EMNO a produit 780 médecins, dont 55 se disent Autochtones et 165 francophones. En outre, 692 médecins ont suivi les programmes de résidence de l’EMNO, et plus de la moitié sont restés dans le Nord de l’Ontario.
  • Maintenant que la loi est entrée en vigueur, l’Université de l’EMNO constituera un nouveau conseil d’administration et un sénat.
  • L’Université de l’EMNO a des partenariats et collaborations avec plus de 500 organismes, plus de 90 communautés et plus de 1 800 membres du corps professoral de clinique, des sciences humaines et des sciences médicales répartis dans le Nord de l’Ontario.
  • L’Université de l’EMNO est la première université de médecine au Canada dotée d’un Centre pour la responsabilité sociale.
  • L’Université de l’EMNO fait partie des signataires de la Charte de l’Okanagan, une charte internationale pour les universités et collèges promoteurs de la santé.

Wasaya Airways appuie la collecte de produits menstruels menée par des étudiantes de l’EMNO au profit de la Première Nation de Fort Severn

La population des communautés du Nord de l’Ontario rurales et éloignées paient le double du prix des produits menstruels vendus dans les grandes ville de l’Ontario. Dans des communautés des Premières Nations accessibles par voie aérienne uniquement, une boîte de tampons hygiéniques peut coûter entre 16 $ et 45 $, ce qui oblige parfois à faire le choix entre ces produits et de la nourriture.

Ashley Perreault et Lucie Ménard, étudiantes en médecine à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO), ont organisé une collecte de produits menstruels pour la Première Nation de Fort Severn accessible par voie aérienne uniquement, la communauté la plus au nord de la province. En mars 2021, elle se sont donné comme objectif de recueillir 4 000 $ pour couvrir le prix de ces produits et l’ont rapidement dépassé grâce à la campagne GoFundMe qui a rapporté 6 180 $.

« L’intérêt des médias pour notre travail a facilité la sensibilisation et suscité des dons généreux de membres de communautés de tout le Nord de l’Ontario ainsi que des comités étudiants de l’EMNO de l’équité et de l’inclusion et de la santé mondiale » a dit Lucie.

Wasaya Airways s’est généreusement engagée à couvrir les frais d’expédition et à livrer les produits. Chaque femme menstruée de la communauté aura une trousse à sa disposition.

« Le don de Wasaya Airways est le type de partenariat communautaire requis pour assurer le succès de cette initiative étudiante, a affirmé la Dre Sarita Verma, doyenne et PDG de l’EMNO. Les activités de défense des intérêts de nos étudiantes et étudiants en médecine ne cessent de m’impressionner. Elles illustrent l’impact positif qu’ils auront dans les communautés du Nord quand ils seront médecins. »

« L’EMNO a une relation importante avec les communautés autochtones du Nord de l’Ontario qui fournissent à la population étudiante de précieuses possibilités d’apprentissage tout au long des études de médecine, a ajouté Ashley. En tant qu’étudiantes déterminées à régler les préoccupations sanitaires prioritaires des gens et communautés du Nord de l’Ontario, nous voulions surtout alléger le fardeau financier des femmes menstruées de Fort Severn. »

C’est Sam Senecal, coordonnateur communautaire des affaires autochtones à l’EMNO et responsable de l’organisation de tous les aspects des stages dans les communautés autochtones, qui a souligné le besoin de soutien à la communauté. Les étudiantes ont consulté le directeur de la santé de Fort Severn pour déterminer les produits réutilisables qui seraient les plus appropriés pour la communauté, ce qui a conduit au choix de serviettes hygiéniques réutilisables.

Les fonds recueillis ont servi à garnir 125 trousses menstruelles comportant cinq serviettes hygiéniques réutilisables achetées à rabais au Lady Crimson Cloth Emporium à Sudbury; une pochette résistante à l’humidité de Colibri Canada; une boîte d’Oxi-All; un tube de détachant instantané donné par The Old Soul Soap Company, et des instructions pour laver les serviettes hygiéniques. Bleed the North a donné 566 tampons hygiéniques et 196 serviettes hygiéniques à usage unique.

Le poste d’agente locale de santé sexuelle et de la reproduction à l’EMNO, assorti d’un mandat d’un an, est comblé à l’issue d’une élection. Ashley et Lucie espèrent que de futurs étudiants et étudiantes continueront cette initiative ainsi que la défense des intérêts et l’éducation sur les iniquités en santé que connaissent les communautés autochtones du Nord de l’Ontario.

Contexte

La collecte de produits menstruels menée par des étudiantes en médecine de l’EMNO a débuté en 2017 pour les Premières Nations d’Attawapiskat et de Fort Albany. La première collecte a bénéficié du soutien généreux d’épiceries de Sudbury et des dons de la communauté de l’EMNO. La pandémie de COVID-19 a déclenché une nouvelle campagne en ligne de mobilisation de fonds visant à offrir une solution durable à Fort Severn en mettant l’accent sur des produits réutilisables.

Les preuves suggèrent qu’avec plus de 200 milliards de produits menstruels déchargés dans les sites d’enfouissement chaque année, les produits menstruels non réutilisables contribuent au changement climatique. Il a été établi que les produits chimiques contenus dans les serviettes sanitaires polluent l’eau souterraine, réduisent la fertilité du sol et sont dangereux pour la santé humaine et environnementale.

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À propose de Wasaya Airways
En opération depuis 1989, Wasaya Airways, en partenariat avec Exchange Income Corporation, est la propriété de 12 Premières Nations : Bearskin Lake, Fort Severn, Kasabonika Lake, Keewaywin, Kingfisher Lake, Kitchenuhmaykoosib Inninuwug, Muskrat Dam, Nibinamik, Pikangikum, Sandy Lake, Wapekeka et Wunnumin Lake.

À propos de l’École de médecine du Nord de l’Ontario
L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) est une école de médecine primée socialement responsable réputée pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées. Tout en mettant l’accent sur la diversité, l’inclusion et la promotion de l’équité dans le domaine de la santé, l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens et des communautés du Nord de l’Ontario pour former des professionnelles et professionnels de la santé qui exerceront dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies. Ses diplômées et diplômés, son corps professoral, sa population étudiante et son personnel sont des agents de changement qui dirigent la transformation du système de santé dans le Nord de l’Ontario. L’École a reçu le Prix international Charles Boelen pour la responsabilité sociale décerné par l’Association des facultés de médecine du Canada, ainsi que le prestigieux Prix ASPIRE qui récompense l’excellence internationale en responsabilité sociale et en formation médicale.

Renseignements : news@nosm.ca

Aider à combler les pénuries de psychiatres

La Dre Zoe Michano-Furlotte, diplômée de l’EMNO (MD 2016, B.Sc.N. Lakehead University), a terminé sa quatrième année de résidence en psychiatrie à Thunder Bay et entame sa cinquième et dernière année. Membre de la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg, elle est originaire de Caramat, qui fait maintenant parti de la communauté de Geraldton.

« J’espère travailler au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay et avec des communautés autochtones régionales pour améliorer l’accès et les services de santé mentale » dit-elle.

« J’ai le plus grand rêve d’élargir mon champ d’exercice pour me spécialiser en santé mentale des Autochtones et en santé mentale périnatale et postnatale des femmes en me concentrant sur le traumatisme intergénérationnel. »

Zoe a récemment terminé un stage au choix dans le programme prénatal de l’Hôpital Mount Sinai, effectué par l’entremise du Women’s College. À son avis, la principale raison de sa progression dans sa carrière est la possibilité d’effectuer sa résidence à l’EMNO.

« Je suis très orientée sur la famille et c’est très important de pouvoir faire ma résidence ici chez moi, dans le Nord de l’Ontario à l’EMNO. C’est important que je sois ici pour mes neveux et ma nièce. Je suis proche de mes parents, de ma sœur et de mes grands-mères. Le soutien familial est un immense facteur dans ma réussite dans le programme de résidence. Le soutien de mon fiancé et de ma famille sont des facteurs importants pour assurer mon succès dans mon programme de résidence. »

Elle estime que sa résidence à l’EMNO est unique parce qu’elle laisse de la latitude et que ses précepteurs lui ont donné l’impression qu’elle fait partie d’une famille. Elle est proche du directeur du programme et du directeur local qu’elle décrit comme très attentionnés. « Je ne crois pas que ce soit le cas dans les grands programmes de psychiatrie à Toronto et ailleurs en Ontario. »

Ce qui l’a frappée dans le programme d’études de médecine sont les expériences dans les communautés autochtones : « Nous travaillons là-dessus dans le programme de résidence, c.‑à-d., élaborer un volet autochtone pour la collaboration en psychiatrie avec l’University of Toronto et la McMaster University ».

Le défi pour le moment est le manque de psychiatres dans tout le Nord de l’Ontario et les très longues listes d’attente pour obtenir des soins.

« Malheureusement, nous n’avons pas assez de psychiatres à Thunder Bay. Ce qui nous amène à la question ‘Comment offrir des soins psychiatriques dans les communautés rurales et éloignées alors que nous ne pouvons pas offrir suffisamment de services de santé mentale dans nos centres tertiaires?’ De plus, pour avoir accès à des stages au choix pendant la résidence dans les communautés rurales, nous devons avoir assez de psychiatres en poste pour appuyer l’enseignement. Je pense que cela changera car beaucoup de nouveaux psychiatres sont restés exercer au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay. »

Son rêve est de faire partie de la solution aux lacunes dans les soins, de jouer un rôle dans le changement et de militer pour que davantage de psychiatres du Nord de l’Ontario restent dans le Nord pour prodiguer des soins. « Mon but ultime est d’aller dans les communautés et de leur apporter des soins ».

Elle souligne les importantes améliorations que les partenaires en santé ont effectuées, notamment le St. Joseph’s Care Group à Thunder Bay et le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay qui ont recruté activement des psychiatres ces dernières années. Cependant en raison de la demande accrue couplée à la pandémie, Zoe dit qu’il est nécessaire que la Province augmente le financement et les soins psychiatriques. Il faudrait également augmenter les services en clinique externe de programmes particuliers, notamment en néphrologie, cancérologie et soins de maternité, et surtout pour atteindre les communautés rurales et éloignées.

« Ce qui est intéressant est que je connais beaucoup de résidents au début de leur formation en psychiatrie qui planifient de rester ici. C’est fantastique. C’est un signe qu’il y aura davantage de psychiatres et de possibilités grâce aux alliances thérapeutiques. Cependant, il faut régler les problèmes vitaux le plus rapidement possible. Par exemple, le taux disproportionné d’idées suicidaires et de suicides dans les populations autochtones qui sont de cinq à sept fois plus élevées que dans la population en général. »

Zoe pense que la clé est d’offrir l’accès approprié aux soins en améliorant la prise de conscience que la violence de la colonisation et le traumatisme intergénérationnel lié aux pensionnats ont conduit aux taux élevés de maladie mentale.

« Reconnaître l’effet que la colonisation et les pensionnat ont eu sur ma famille me mènent à vouloir en apprendre plus encore, à se soutenir les uns les autres et  à vouloir aider réellement. Ce travail a une grande signification dans ma vie. Je suis certainement prête à faire davantage de recherches, à établir des liens et à rencontrer les gens pour leur demander ce dont la communauté a besoin, et ensuite à essayer de défendre leur cause. »

« La médecine fait partie de ma vie depuis une décennie mais je n’en ai pas l’impression. M’instruire et m’épanouir font partie de mon objectif. Mon stage au choix aux côtés de la Dre Diane Whitney [directrice sortante du programme de psychiatrie à l’EMNO] a été un point tournant pour moi, et il est important de faire ce qui vous passionne. J’ai simplement de la chance d’avoir trouvé la psychiatrie. »