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Les recruteurs communautaires en liaison avec la population étudiante en première année de médecine

Debbie Inman est gestionnaire des ressources humaines pour les NorWest Community Health Centres depuis 34 ans. Chargée du recrutement pour Longlac, Thunder Bay, Armstrong et Kakabeka, elle explique qu’il est difficile de recruter des médecins pour des villes rurales.  

Longlac, 1 316 habitants, a besoin d’un médecin et d’une infirmière praticienne à temps plein, et est sans médecin depuis juin 2024 lorsque celui qu’elle avait depuis dix ans à déménagé dans un grand centre urbain.    

Bien qu’un suppléant apporte du soutien, il ne suffit pas à répondre à tous les besoins de la ville en matière de santé.  

Afin d’encourager de futurs médecins à envisager d’exercer dans de petites communautés, l’Université de l’EMNO a organisé des séances de recrutement pendant la semaine d’orientation au début de l’automne. Ces séances ont permis à la population étudiante en première année de rencontrer des recruteurs de régions rurales. 

Jullieta Lum, cheffe de projet au Bureau de la Stratégie de renforcement de la main-d’œuvre médicale, espère que dès le début de ses études, la population étudiante acquerra des connaissances sur les communautés de la région et aura une idée générale des possibilités d’exercer dans le Nord.  

Longlac, dont la population justifie la présence d’un seul médecin, n’est pas en mesure de recevoir des étudiants en médecine, mais Debbie pense qu’il est utile que la population étudiante interagisse avec les communautés au début de ses études.   

Elle a parlé à des étudiantes et étudiants du modèle d’exercice dans un centre de santé communautaire à Longlac et à Thunder Bay, en leur fournissant des renseignements sur la communauté et la vie d’un médecin rural. Au fil du programme de médecine et des décisions sur leur exercice, les étudiantes et étudiants s’informent sur les possibilités qu’offre une petite communauté.  

Abbigail Brennan recrute également pour des communautés du Nord. Elle dit que les médecins qui veulent travailler dans le Nord devraient avoir un penchant pour les activités récréatives et en plein air. Beaucoup de communautés rurales n’ont pas autant d’installations que les grandes villes, ce qui peut être difficile pour les personnes qui ne sont pas habituées à la vie en milieu rural. 

Abbigail recrute pour Black River-Matheson, Iroquois Falls et Cochrane. Elle a aussi rencontré des étudiants à l’Université de l’EMNO, y compris un de Cochrane et un autre de Matheson. « Le type d’exercice est différent dans des communautés rurales moins peuplées et offrant moins de services, mais c’est aussi une magnifique façon d’exercer et un magnifique mode de vie » affirme-t-elle.  

« En façonnant sa perspective dès le début de ses études, l’exposition de la population étudiante à ces possibilités l’aide à envisager de suivre ce parcours comme une option réelle pour son avenir » ajoute-t-elle. 

Renforcer l’équité en santé

Comme beaucoup d’entre vous le savent peut-être, la médecine rurale et en région éloignée occupe une place particulière dans mon cœur. Pendant les huit années où j’ai été médecin de famille à Moose Factory et à Kashechewan, j’ai constaté moi-même comment les communautés de la côte de la baie James interagissaient avec les soins de santé, et les profonds effets humains des barrières économiques et sociales dans certaines des régions les plus isolées du Nord de l’Ontario.

J’ai eu le grand honneur de soigner de nombreuses familles qui ont élu domicile à Kashechewan et dans la Première Nation de Moose Factory. Il est difficile de voir ces mêmes familles, qui m’ont accueilli avec enthousiasme dans leurs communautés, endurer des problèmes systémiques de longue date, comme l’instabilité alimentaire chronique, la pénurie de logements, les risques environnementaux, l’isolement, la disparité économique, l’eau non potable et l’accès réduit à l’éducation et aux services de soins de santé complets.

Le plus difficile a été de constater comment ces inégalités ont façonné la vie des enfants dans les communautés rurales et isolées. Les enfants, qui sont censés profiter des joies de leur jeunesse, sont plutôt confrontés à l’anxiété de devoir évacuer leur maison, de manquer des semaines d’éducation en raison de la fermeture des écoles, de vivre avec la présence imminente d’avis de faire bouillir l’eau et d’avoir à gérer les incidences profondes de ces épreuves, qu’aggrave le fardeau mental que représente la vie dans une région isolée de la province.

C’est pourquoi le choix du Conseil étudiant de l’Université de l’EMNO, « L’équité en santé : Améliorer les soins aux enfants autochtones » comme thème de la série de conférences du recteur de cette année m’a fait chaud au cœur. Ce sujet me tient profondément à cœur et je pense que les discussions sur les iniquités en matière de soins de santé dans les communautés autochtones, en particulier en ce qui concerne les enfants, sont dues depuis longtemps. C’est un privilège de contribuer à l’organisation d’un événement qui met en lumière des questions aussi cruciales.

L’enregistrement de la Série de conférences du recteur se trouve sur YouTube@nosmtv et comprend des présentations de Cindy Blackstock, Ph.D., défenseur des droits des enfants et chancelière de l’Université de l’EMNO, de Jyles Copenace et de Katie Root, du Kenora Chief’s Advisory, qui exploitent un camp de bien-être pour les jeunes et les familles, et de la Dre Erin Peltier, médecin dans le Nord de l’Ontario, professeure adjointe et diplômée de l’Université de l’EMNO, qui a  collaboré étroitement avec les populations autochtones urbaines et rurales de l’Ontario.

Mme Blackstock a parlé de son travail avec la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada (Société de soutien) et de tout ce qu’elle fait pour perpétuer l’héritage de Jordan River Anderson. Le décès de Jordan, il y a 20 ans, a galvanisé un mouvement de plusieurs décennies visant à remédier aux iniquités en matière de soins de santé et de services sociaux pour les jeunes Autochtones. Membre chéri de la Nation crie de Norway House, Jordan est né avec de multiples handicaps qui nécessitaient des soins et des traitements spécialisés.

Après avoir passé plus de deux ans à l’hôpital pendant que la province du Manitoba et le gouvernement fédéral se querellaient pour savoir qui serait responsable de ses soins à domicile, Jordan est décédé avant d’avoir pu vivre dans sa propre maison. En 2005, le Principe de Jordan a été établi pour garantir que les enfants des Premières Nations reçoivent les services et le soutien dont ils ont besoin sans que des conflits de compétence ne retardent les soins. En vertu de cette règle, l’accent est mis sur la fourniture des soins essentiels en premier lieu, les responsabilités en matière de financement étant déterminées ultérieurement.

L’un des moments les plus émouvants de l’événement s’est produit pendant la présentation de Mme Blackstock, lorsqu’elle a montré la couverture de bébé de Jordan River Anderson. Ce fut un rappel douloureux que le Principe de Jordan n’est pas seulement un principe juridique destiné à combler les lacunes des services financés par le gouvernement, mais aussi l’héritage d’un vrai petit garçon. La famille de Jordan a fait don de la couverture, qui sera conservée en fiducie par la Société de soutien. Des membres de sa famille ont tendrement cousu le nom et la date de naissance de Jordan au centre de la courtepointe dont chaque coin est orné de l’image d’un ours en peluche. C’est cette couverture qui a inspiré l’adoption de l’ours en peluche comme symbole du Principe de Jordan.

Lorsque des dirigeants communautaires, des médecins en formation, des militants, des chercheurs et des professionnels de la santé se réunissent pour discuter de questions complexes, telles que l’équité en santé et le traitement des populations autochtones dans les services sociaux et les établissements de soins, nous nous rapprochons de la mise en place d’un système qui respecte la dignité, l’équité et le respect pour tous.

Je suis profondément reconnaissant au groupe d’experts qui, par son travail inlassable au sein des communautés autochtones canadiennes, continue d’attirer l’attention sur les iniquités qui existent dans les systèmes de soins de santé et de bien-être de l’enfance. Chi miigwetch, un remerciement sincère au Conseil étudiant de l’Université de l’EMNO pour son rôle dans l’organisation de la Série de conférences du recteur et pour le choix du thème de cette année.

Pour l’Université de l’EMNO, le renforcement de l’équité en santé est essentielle pour édifier un système de santé plus juste et plus inclusif. En encourageant les conversations, en partageant les expériences et en commandant des changements importants, nous pouvons préparer un avenir où chaque personne bénéficiera d’un accès équitable aux soins.

L’Université de l’EMNO se fait depuis longtemps un devoir de remédier aux iniquités systémiques, en s’attachant à soutenir les groupes sous-représentés dans les études médicales, en proposant des volets distincts pour les populations étudiantes autochtone et francophone et, depuis cette année, un volet d’admission réservée aux personnes noires.

Cette initiative s’appuie sur les antécédents de l’Université de l’EMNO en matière de soutien aux groupes méritant l’équité qui l’a conduite à proposer systématiquement des volets d’admission pour les populations autochtone et francophone. Ce nouveau volet représente un engagement à accroître la représentation et à éliminer les obstacles pour les étudiants noirs qui visent une carrière en médecine. En créant ce volet, l’Université de l’EMNO s’efforce activement de faire en sorte que son environnement de formation en médecine reflète la diversité des communautés du Nord de l’Ontario.

Dr Michael Green
Recteur, vice-chancelier, doyen et PDG
Université de l’EMNO

Si vous avez des commentaires, envoyez-les à president@nosm.ca et suivez-moi sur X (anciennement Twitter) @DrMichaelGreen1.

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Le tournoi de hockey « Amenez un médecin chez nous » rapporte gros

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Invitations : Célébration des accomplissements de l’Université de l’EMNO

Les réalisations de nos collègues de l’Université de l’EMNO en 2025 (et au cours des 20 dernières années) sont célébrées dans le cadre de Constellations du Nord et de Connexions du Nord. Pour souligner les contributions extraordinaires des diplômées et diplômés, du corps professoral, du personnel et de la population étudiante, la troisième célébration annuelle des accomplissements de l’Université de l’EMNO aura lieu le vendredi 9 mai 2025 en soirée. Nous espérons vous y voir.

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Plus de 520 000 $ mobilisés pour aider la population étudiante en médecine de l’Université de l’EMNO à Sault Ste. Marie

Entre le 20 et le 25 janvier 2025, le 19e tournoi annuel de hockey « Amenez un médecin chez nous » a regroupé 28 équipes à la John Rhodes Arena à Sault Ste. Marie (Ontario). Des employés et des retraités bénévoles de Algoma Steel sont venus dans le but commun de recueillir des fonds pour les futurs médecins de la région d’Algoma. Avec le total incroyable de 520 652,79 $ mobilisés depuis la création du tournoi, l’effet et l’engagement communautaire continuent de grandir. La Bourse Amenez un médecin chez nous a attribué plus de 130 000 $ à 27 étudiantes et étudiants depuis 2006, et contribué à atténuer les iniquités financières qui touchent disproportionnellement la population étudiante du Nord.

« Le soutien et le dévouement continu de chaque personne engagée dans cette cause me touchent vraiment, a déclaré Frank DeMarco, organisateur du tournoi « Amenez un médecin chez nous ». Année après année, nos joueurs, nos bénévoles et nos commanditaires font preuve d’une passion débordante. Les fonds recueillis ont une incidence durable dans la région d’Algoma et nous nous réjouissons de voir que ce tournoi continue de prendre de l’ampleur. »

Au cours de cet événement de fin de semaine, des matches ont eu lieu de 17 h à 22 h avec une finale pleine d’action le samedi où 12 équipes se sont affrontées dans cinq divisions. Félicitations aux vainqueurs du tournoi : Team Masonry de la Division A, les Hot Rollers de la Division féminine, les Wolves de la Division des maîtres, la Fire Team de la Division de la ville, et les Ice Breakers de la Division B.

«  Merci à chaque joueuse et joueur, bénévole et partisan, a dit le Dr Michael Green, recteur, vice-chancelier, doyen et PDG de l’Université de l’EMNO. Sault Ste. Marie illustre le pouvoir de la communauté pour commander le changement. Votre dévouement dans ce tournoi contribue directement à préparer un avenir en meilleure santé pour la région. Nous sommes fiers d’être à vos côtés dans cette mission et attendons avec impatience de célébrer le 20e anniversaire de cet événement incroyable l’année prochaine. »

NOSM University