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Wasaya Airways appuie la collecte de produits menstruels menée par des étudiantes de l’EMNO au profit de la Première Nation de Fort Severn

La population des communautés du Nord de l’Ontario rurales et éloignées paient le double du prix des produits menstruels vendus dans les grandes ville de l’Ontario. Dans des communautés des Premières Nations accessibles par voie aérienne uniquement, une boîte de tampons hygiéniques peut coûter entre 16 $ et 45 $, ce qui oblige parfois à faire le choix entre ces produits et de la nourriture.

Ashley Perreault et Lucie Ménard, étudiantes en médecine à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO), ont organisé une collecte de produits menstruels pour la Première Nation de Fort Severn accessible par voie aérienne uniquement, la communauté la plus au nord de la province. En mars 2021, elle se sont donné comme objectif de recueillir 4 000 $ pour couvrir le prix de ces produits et l’ont rapidement dépassé grâce à la campagne GoFundMe qui a rapporté 6 180 $.

« L’intérêt des médias pour notre travail a facilité la sensibilisation et suscité des dons généreux de membres de communautés de tout le Nord de l’Ontario ainsi que des comités étudiants de l’EMNO de l’équité et de l’inclusion et de la santé mondiale » a dit Lucie.

Wasaya Airways s’est généreusement engagée à couvrir les frais d’expédition et à livrer les produits. Chaque femme menstruée de la communauté aura une trousse à sa disposition.

« Le don de Wasaya Airways est le type de partenariat communautaire requis pour assurer le succès de cette initiative étudiante, a affirmé la Dre Sarita Verma, doyenne et PDG de l’EMNO. Les activités de défense des intérêts de nos étudiantes et étudiants en médecine ne cessent de m’impressionner. Elles illustrent l’impact positif qu’ils auront dans les communautés du Nord quand ils seront médecins. »

« L’EMNO a une relation importante avec les communautés autochtones du Nord de l’Ontario qui fournissent à la population étudiante de précieuses possibilités d’apprentissage tout au long des études de médecine, a ajouté Ashley. En tant qu’étudiantes déterminées à régler les préoccupations sanitaires prioritaires des gens et communautés du Nord de l’Ontario, nous voulions surtout alléger le fardeau financier des femmes menstruées de Fort Severn. »

C’est Sam Senecal, coordonnateur communautaire des affaires autochtones à l’EMNO et responsable de l’organisation de tous les aspects des stages dans les communautés autochtones, qui a souligné le besoin de soutien à la communauté. Les étudiantes ont consulté le directeur de la santé de Fort Severn pour déterminer les produits réutilisables qui seraient les plus appropriés pour la communauté, ce qui a conduit au choix de serviettes hygiéniques réutilisables.

Les fonds recueillis ont servi à garnir 125 trousses menstruelles comportant cinq serviettes hygiéniques réutilisables achetées à rabais au Lady Crimson Cloth Emporium à Sudbury; une pochette résistante à l’humidité de Colibri Canada; une boîte d’Oxi-All; un tube de détachant instantané donné par The Old Soul Soap Company, et des instructions pour laver les serviettes hygiéniques. Bleed the North a donné 566 tampons hygiéniques et 196 serviettes hygiéniques à usage unique.

Le poste d’agente locale de santé sexuelle et de la reproduction à l’EMNO, assorti d’un mandat d’un an, est comblé à l’issue d’une élection. Ashley et Lucie espèrent que de futurs étudiants et étudiantes continueront cette initiative ainsi que la défense des intérêts et l’éducation sur les iniquités en santé que connaissent les communautés autochtones du Nord de l’Ontario.

Contexte

La collecte de produits menstruels menée par des étudiantes en médecine de l’EMNO a débuté en 2017 pour les Premières Nations d’Attawapiskat et de Fort Albany. La première collecte a bénéficié du soutien généreux d’épiceries de Sudbury et des dons de la communauté de l’EMNO. La pandémie de COVID-19 a déclenché une nouvelle campagne en ligne de mobilisation de fonds visant à offrir une solution durable à Fort Severn en mettant l’accent sur des produits réutilisables.

Les preuves suggèrent qu’avec plus de 200 milliards de produits menstruels déchargés dans les sites d’enfouissement chaque année, les produits menstruels non réutilisables contribuent au changement climatique. Il a été établi que les produits chimiques contenus dans les serviettes sanitaires polluent l’eau souterraine, réduisent la fertilité du sol et sont dangereux pour la santé humaine et environnementale.

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À propose de Wasaya Airways
En opération depuis 1989, Wasaya Airways, en partenariat avec Exchange Income Corporation, est la propriété de 12 Premières Nations : Bearskin Lake, Fort Severn, Kasabonika Lake, Keewaywin, Kingfisher Lake, Kitchenuhmaykoosib Inninuwug, Muskrat Dam, Nibinamik, Pikangikum, Sandy Lake, Wapekeka et Wunnumin Lake.

À propos de l’École de médecine du Nord de l’Ontario
L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) est une école de médecine primée socialement responsable réputée pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées. Tout en mettant l’accent sur la diversité, l’inclusion et la promotion de l’équité dans le domaine de la santé, l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens et des communautés du Nord de l’Ontario pour former des professionnelles et professionnels de la santé qui exerceront dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies. Ses diplômées et diplômés, son corps professoral, sa population étudiante et son personnel sont des agents de changement qui dirigent la transformation du système de santé dans le Nord de l’Ontario. L’École a reçu le Prix international Charles Boelen pour la responsabilité sociale décerné par l’Association des facultés de médecine du Canada, ainsi que le prestigieux Prix ASPIRE qui récompense l’excellence internationale en responsabilité sociale et en formation médicale.

Renseignements : news@nosm.ca

Quand il y a de la fumée, y a-t-il du feu?

En fin d’après-midi dimanche à Sudbury, je lisais sur mon balcon lorsqu’une brume chaude a commencé à s’élever à l’horizon. J’ai vu des nuages gris au loin et l’odeur du feu a empreint la brise. L’air est rapidement devenu épais et irrespirable et j’ai senti venir la migraine et la respiration sifflante. Le jet-stream s’était levé et les effets des incendies de forêts se faisaient sentir dans tout le Nord de l’Ontario. J’avais entendu parler de ces incendies dans le Nord-Ouest, en Colombie-Britannique et en Alberta mais en ai vraiment pris conscience lorsque leurs effets se sont manifestés chez nous. Le changement climatique n’est pas une mince affaire. Les rapports d’inondations éclaires en Europe, les paysages de forêts décimées dans le monde, et les tornades bizarres, les tempêtes de sable et le réchauffement mondial sont des signes de l’impact immensurable du changement climatique sur la santé.

Lundi, j’ai écouté l’allocution de Mary Simon qui est devenue la 30e gouverneure générale du Canada (et la première Autochtone). Sa nomination est un moment historique et inspirant pour le Canada, et un pas important sur le long chemin vers la réconciliation. Elle a fait allusion aux questions de vérité et de réconciliation ainsi qu’aux soins de notre planète quand elle a dit : « Je pense que nous pouvons bâtir un avenir plein d’espoir tout en respectant ce qui est arrivé dans le passé. Cela signifie appuyer le bien-être des gens en mettant l’accent sur notre jeunesse et sur l’amélioration des résultats scolaires de tous nos enfants. Cela signifie donner la priorité à la protection de notre monde naturel afin d’avoir un climat et une planète sains pour les futures générations. »

Sur notre chemin vers le statut d’université autonome décernant des grades, nous nous sommes engagés dans un processus de planification de la transition et de maintien des relations. Nous nous attendons à ce que la Loi de 2021 sur l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario, qui a reçu la sanction royale le 3 juin 2021, entre en vigueur au début de l’automne. L’Université de l’EMNO donnera la priorité à la santé de la planète et à l’héritage du colonialisme tout en se souciant de l’équité, de la lutte contre le racisme et de la responsabilité sociale. Je pense moi aussi que nous pouvons bâtir un avenir positif pour le Nord de l’Ontario au cours de ce processus.

L’Équipe de transition vers l’Université de l’EMNO a la responsabilité de superviser la transition de l’École de médecine du Nord de l’Ontario vers l’Université de l’EMNO. Beaucoup d’autres membres de l’EMNO sont aussi engagés dans le processus. Il importe de souligner que l’entente de relations avec les universités Laurentienne et Lakehead demeure durant les discussions sur la transition de certaines tâches qui pourraient migrer vers l’Université de l’EMNO lorsque la loi entrera en vigueur. D’ici là, nos relations avec la Laurentienne et Lakehead ne changent pas. Les rencontres en cours reflétant la collaboration entre l’EMNO et les universités me rassurent.

Le bien-être et le soutien de notre population étudiante sont notre principale priorité. Cela dit, nous avons établi le Bureau du registraire qui abritera les services d’inscription (admissions), les services aux étudiants (affaires étudiantes, adaptations et accessibilité), les services des dossiers et de collation des grades. J’ai le plaisir d’annoncer les trois principales dirigeantes par intérim : Miriam Cain sera la première registraire, Sherry Mongeau la nouvelle directrice des Services de soutien à la population étudiante, et Katie Biasiol la directrice des admissions. Les recherches officielles pour combler ces postes commenceront lorsque les structures seront en place. Lors de l’établissement de cette nouvelle unité, j’ai demandé à l’équipe de commencer les consultations des parties concernées et d’en organiser une dans toute l’école afin de répondre aux besoins de la future université.

À la fin de l’automne, je dirigerai une vaste consultation et attends avec intérêt de vous parler de la vision pour l’Université de l’EMNO. Si les règles sanitaires liées à la pandémie le permettent, je prendrai la route pour effectuer des visites en personne et recueillir des perspectives sur les attributs de la future Université de l’EMNO. J’ai l’intention de rencontrer des partenaires clés, notamment des municipalités, des hôpitaux, des universités, le Groupe consultatif sur la responsabilité sociale, le Conseil de l’enseignement, le Groupe consultatif autochtone, le Groupe consultatif francophone, le corps professoral, la population étudiante, le personnel et les diplômés de l’EMNO. Nous avons aussi communiqué avec nos supporters, notamment les bienfaiteurs, les groupes locaux d’éducation et la Northern Ontario Academic Medicine Association. Les membres du public seront aussi invités à nos réunions publiques. Restez à l’écoute.

Nous recueillerons des idées dans un sondage en ligne. Il m’importe d’avoir le point de vue du plus grand nombre possible de membres de la communauté de l’EMNO. Les mises à jour sur le processus de consultation et notre progression vers l’université autonome seront diffusées dans les médias, sur le site Web de l’EMNO et dans les médias sociaux (Twitter, Facebook, Instagram et LinkedIn).

En attendant, nous nous préparons pour la transition faisant suite à la proclamation de la loi en nous concentrant principalement sur nos nouveaux conseil d’administration et sénat. Nous avons là l’occasion de parler des compétences nécessaires pour diriger une nouvelle université du Nord dans un monde axé sur l’équité, la diversité, la décolonisation et la réconciliation.

Finalement, il est vital d’habiliter et d’établir du leadership pour tous les changements importants. Alors, pour citer de nouveau Mary Simon : « Sachez que nous avons besoin de vos voix et perspectives dans des postes de chefs de file dans tout ce pays. J’espère qu’avec ma nomination, vous aurez encore davantage la conviction que tout est possible… Je suis impatiente de retrousser mes manches pour travailler ensemble. Que la sagesse et la compassion guident nos efforts. »

Merci à vous toutes et tous qui vous affairez à honorer notre responsabilité sociale. C’est volontiers que je retrousserai mes manches et travaillerai à vos côtés.

Merci, miigwetch, thank you, marsi.

Dre Sarita Verma
Doyenne et PDG
École de médecine du Nord de l’Ontario

Si vous avez des commentaires, envoyez-les à dean@nosm.ca et suivez-moi sur Twitter @ddsv3

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Profitez de l’été

Ce fut un plaisir de recevoir vos idées après mes suggestions de choses à faire, voir, manger et écouter cet été. Je les apprécie énormément. La Dre Pabani a recommandé de lire Braiding Sweetgrass de Robin Wall Kimmerer. J’ai aussi reçu une photo de Carole et de son fils et son adorable petite-fille qui profitaient du beau temps.



CampMed – Un succès retentissant

CampMed, le camp d’été annuel de l’EMNO, inspire des jeunes à envisager un avenir dans les professions de la santé. Il offre à des jeunes du Nord de l’Ontario et d’autres régions canadiennes rurales et éloignées l’occasion d’explorer la culture autochtone et francophone, la santé et les traditions, les carrières en santé, d’acquérir de l’expérience pratique et de trouver un mentor. Tenu cette année du 12 au 23 juillet, CampMed a enregistré un nombre sans précédent de participants et remporté un succès retentissant.

  • 33 ateliers (21 en direct, 3 pré-enregistrés et 9 vidéos sur les parcours professionnels)
  • 235 jeunes participants
  • 60 bénévoles (18 étudiants en médecine de l’EMNO, 27 étudiants universitaires et 15 présentateurs invités)
  • 64 communautés (dont Atikokan, Balmertown, Chapleau, Première Nation de Fort William, Iroquois Falls, Kenora, Manitouwadge, Mindemoya et White River)

Nothing Ordinary : L’histoire de l’École de médecine du Nord de l’Ontario

Écrit par Larry Krotz, Nothing Ordinary, raconte comment 800 000 citoyens ont créé leurs propre école de médecine. Au cours de presque vingt ans, l’EMNO s’est imposée comme une école loin de l’ordinaire. Il est possible de réserver Nothing Ordinary dont la publication est prévue pour octobre 2021.

 

 

 


Deux étudiantes de l’EMNO reçoivent le Prix de leadership étudiant pour les Autochtones

Mélanie-Rose Frappier et Alison Lewis, étudiantes en quatrième année de médecine à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) sont les toutes premières lauréates du nouveau Prix de leadership étudiant de la CIBC pour les Autochtones. Ce prix récompense des étudiantes et étudiants de l’EMNO qui se disent Autochtones et apportent du leadership et du mentorat exceptionnels à l’École et à la communauté. Pour en savoir davantage.

 


Aider à combler les pénuries de psychiatres

La Dre Zoe Michano-Furlotte, diplômée de l’EMNO (MD 2016, B.Sc.N. Lakehead University), a terminé sa quatrième année de résidence en psychiatrie à Thunder Bay et entame sa cinquième et dernière année. Membre de la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg, elle est originaire de Caramat. Elle dit qu’il est nécessaire que la Province augmente le financement et les soins psychiatriques. Pour en savoir davantage.

 


Mise à jour du Conseil médical du Canada concernant le titre de LCMC

Le Conseil médical du Canada (CMC) a annoncé récemment des changements concernant les qualifications requises pour obtenir le permis d’exercer au Canada. Les nouveaux critères d’admissibilité pour obtenir le titre de Licencié du Conseil médical du Canada  (LCMC) tiennent compte des incidences de la pandémie et des défis liés à l’administration de l’Examen d’aptitude du Conseil médical du Canada (EACMC), partie II. Pour en savoir davantage sur les critères, les frais, et les dates clés du nouveau service, consultez le site Web du Conseil médical du Canada.

Aider à combler les pénuries de psychiatres

La Dre Zoe Michano-Furlotte, diplômée de l’EMNO (MD 2016, B.Sc.N. Lakehead University), a terminé sa quatrième année de résidence en psychiatrie à Thunder Bay et entame sa cinquième et dernière année. Membre de la Première Nation Biigtigong Nishnaabeg, elle est originaire de Caramat, qui fait maintenant parti de la communauté de Geraldton.

« J’espère travailler au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay et avec des communautés autochtones régionales pour améliorer l’accès et les services de santé mentale » dit-elle.

« J’ai le plus grand rêve d’élargir mon champ d’exercice pour me spécialiser en santé mentale des Autochtones et en santé mentale périnatale et postnatale des femmes en me concentrant sur le traumatisme intergénérationnel. »

Zoe a récemment terminé un stage au choix dans le programme prénatal de l’Hôpital Mount Sinai, effectué par l’entremise du Women’s College. À son avis, la principale raison de sa progression dans sa carrière est la possibilité d’effectuer sa résidence à l’EMNO.

« Je suis très orientée sur la famille et c’est très important de pouvoir faire ma résidence ici chez moi, dans le Nord de l’Ontario à l’EMNO. C’est important que je sois ici pour mes neveux et ma nièce. Je suis proche de mes parents, de ma sœur et de mes grands-mères. Le soutien familial est un immense facteur dans ma réussite dans le programme de résidence. Le soutien de mon fiancé et de ma famille sont des facteurs importants pour assurer mon succès dans mon programme de résidence. »

Elle estime que sa résidence à l’EMNO est unique parce qu’elle laisse de la latitude et que ses précepteurs lui ont donné l’impression qu’elle fait partie d’une famille. Elle est proche du directeur du programme et du directeur local qu’elle décrit comme très attentionnés. « Je ne crois pas que ce soit le cas dans les grands programmes de psychiatrie à Toronto et ailleurs en Ontario. »

Ce qui l’a frappée dans le programme d’études de médecine sont les expériences dans les communautés autochtones : « Nous travaillons là-dessus dans le programme de résidence, c.‑à-d., élaborer un volet autochtone pour la collaboration en psychiatrie avec l’University of Toronto et la McMaster University ».

Le défi pour le moment est le manque de psychiatres dans tout le Nord de l’Ontario et les très longues listes d’attente pour obtenir des soins.

« Malheureusement, nous n’avons pas assez de psychiatres à Thunder Bay. Ce qui nous amène à la question ‘Comment offrir des soins psychiatriques dans les communautés rurales et éloignées alors que nous ne pouvons pas offrir suffisamment de services de santé mentale dans nos centres tertiaires?’ De plus, pour avoir accès à des stages au choix pendant la résidence dans les communautés rurales, nous devons avoir assez de psychiatres en poste pour appuyer l’enseignement. Je pense que cela changera car beaucoup de nouveaux psychiatres sont restés exercer au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay. »

Son rêve est de faire partie de la solution aux lacunes dans les soins, de jouer un rôle dans le changement et de militer pour que davantage de psychiatres du Nord de l’Ontario restent dans le Nord pour prodiguer des soins. « Mon but ultime est d’aller dans les communautés et de leur apporter des soins ».

Elle souligne les importantes améliorations que les partenaires en santé ont effectuées, notamment le St. Joseph’s Care Group à Thunder Bay et le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay qui ont recruté activement des psychiatres ces dernières années. Cependant en raison de la demande accrue couplée à la pandémie, Zoe dit qu’il est nécessaire que la Province augmente le financement et les soins psychiatriques. Il faudrait également augmenter les services en clinique externe de programmes particuliers, notamment en néphrologie, cancérologie et soins de maternité, et surtout pour atteindre les communautés rurales et éloignées.

« Ce qui est intéressant est que je connais beaucoup de résidents au début de leur formation en psychiatrie qui planifient de rester ici. C’est fantastique. C’est un signe qu’il y aura davantage de psychiatres et de possibilités grâce aux alliances thérapeutiques. Cependant, il faut régler les problèmes vitaux le plus rapidement possible. Par exemple, le taux disproportionné d’idées suicidaires et de suicides dans les populations autochtones qui sont de cinq à sept fois plus élevées que dans la population en général. »

Zoe pense que la clé est d’offrir l’accès approprié aux soins en améliorant la prise de conscience que la violence de la colonisation et le traumatisme intergénérationnel lié aux pensionnats ont conduit aux taux élevés de maladie mentale.

« Reconnaître l’effet que la colonisation et les pensionnat ont eu sur ma famille me mènent à vouloir en apprendre plus encore, à se soutenir les uns les autres et  à vouloir aider réellement. Ce travail a une grande signification dans ma vie. Je suis certainement prête à faire davantage de recherches, à établir des liens et à rencontrer les gens pour leur demander ce dont la communauté a besoin, et ensuite à essayer de défendre leur cause. »

« La médecine fait partie de ma vie depuis une décennie mais je n’en ai pas l’impression. M’instruire et m’épanouir font partie de mon objectif. Mon stage au choix aux côtés de la Dre Diane Whitney [directrice sortante du programme de psychiatrie à l’EMNO] a été un point tournant pour moi, et il est important de faire ce qui vous passionne. J’ai simplement de la chance d’avoir trouvé la psychiatrie. »

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