Faire un don!

L’EMNO et la Flinders University organisent la quatrième conférence sur la formation en médecine faisant appel aux collectivités

L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a tenu Muster 2014, une conférence sur la formation en médecine socialement responsable qui met les collectivités à contribution. Co-organisée par l’école de médecine de la Flinders University, Muster 2014 a regroupé des délégués à Uluru, Territoire du Nord, Australie (communément appelé Ayers Rock) pour communiquer, apprendre, élaborer et explorer des pratiques exemplaires en formation et recherche en médecine.

Muster 2014 était la quatrième conférence sur la formation en médecine organisée par les deux écoles de médecine qui forment des professionnels de la santé pour répondre aux besoins de régions insuffisamment desservies. Muster 2014 succède aux deux conférences précédentes tenues dans le Nord de l’Ontario (Canada) (ICEMEN 2008 et Rendez-Vous 2012) et à Muster 2010 tenue en Australie du sud.

Les délégués provenant de chaque continent (sauf l’Antarctique) ont examiné des questions touchant les soins de santé dans les régions rurales, éloignées et insuffisamment desservies, l’imputabilité sociale liée à la formation de professionnels de la santé, l’apprentissage longitudinal, la santé et la recherche sur la santé des Autochtones, et l’engagement des collectivités dans les processus de formation de futurs médecins et professionnels de la santé.

Points saillants de la conférence

  • La conférence scientifique a commencé par une présentation en plénière des Ngangkaris, des guérisseurs et les propriétaires autochtones du territoire sur lequel la conférence a eu lieu. Les Ngangkaris ont exposé les perspectives autochtones sur la santé, la portée de leurs pouvoirs de guérison, comment ils guérissent leur peuple, et les précieux partenariats professionnels qu’ils entretiennent avec des professionnels de la santé modernes.
  • La Pre Rachel Ellaway, doyenne adjointe à l’EMNO, responsable du programme d’études et de la planification, a animé une séance passionnante en plénière sur le point de rencontre des écoles de médecine et des collectivités, et sur l’importance de la recherche qualitative, fondée sur la théorie dans la formation en médecine.
  • Le Dr Fortunato Cristobal, doyen fondateur de l’école de médecine de l’Ateneo de Zamboanga (ADZU), aux Philippines, a prononcé une allocution inspirante sur la constitution de cette école de médecine. Lors de sa fondation en 1993, l’école de l’ADZU avait un budget de 500 $ et aucun soutien gouvernemental. Le Dr Cristobal a exposé les grands progrès que l’école a réalisés dans la formation de professionnels de la santé hautement qualifiés pour exercer dans la région de Zamboanga, qui est maintenant un chef de file national et international en formation en médecine.
  • Les délégués ont eu l’occasion de rencontrer des étudiants et des membres du corps professoral et de l’administration de la National Indigenous Training Academy (NITA), un établissement établi par l’Indigenous Land Corporation pour offrir des programmes de formation aux Autochtones australiens dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie du pays. Des formateurs autochtones ont indiqué comment la NITA développe l’emploi durable des autochtones dans les régions isolées.
  • Plus de 20 étudiants dans des professions de la santé de partout au monde sont venus apprendre la théorie sous-jacente à leur éducation. À la fin de la conférence, ils ont exposé à tous les délégués leurs perspectives sur les orientations futures de la formation et de la recherche en médecine.
  • Erica Wheeler, Ph. D., de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a présenté la nouvelle trousse de cet organisme sur la transformation de la main-d’œuvre : « Transforming the Health Workforce in Support of Universal Health Coverage: Global Toolkit for Evaluating Health Workforce Education ». La trousse a été remise aux délégués afin d’obtenir leurs commentaires avant son lancement mondial.

« Beaucoup de communautés du monde sont insuffisamment desservies et ne sont pas en très bonne santé à cause de la pénurie de professionnels de la santé dans leur région, a déclaré le Dr Paul Worley, doyen de l’école de médecine de la Flinders University. C’est exactement pourquoi nous nous réunissons à Muster 2014; pour que les gens du monde entier reçoivent les soins de santé dont ils ont besoin, peu importe où ils vivent. »

« Nous avons laissé une empreinte distinctive dans la formation en médecine au cours des huit dernières années, grâce à la collaboration lors des conférences antérieures de l’EMNO et de Flinders, a dit le Dr Roger Strasser, doyen de l’EMNO. Mais la formation en médecine faisant appel aux communautés partout dans le monde est encore en émergence, et nous avons encore beaucoup à apprendre les uns des autres. Muster 2014 fut une autre grande occasion de nous instruire mutuellement et de continuer à façonner pour le mieux la formation en médecine faisant appel aux collectivités. »

Au sujet de la Flinders University
Géographiquement dispersés dans le corridor nord-sud de l’Australie, les étudiants, le personnel, les professionnels de la santé et les chefs de file communautaires de l’école de médecine de la Flinders University travaillent ensemble pour améliorer la santé de la société au moyen de la formation de professionnels de la santé, de la recherche et de l’exercice clinique.

Nomination de quatre nouveaux membres au conseil d’administration de l’EMNO

L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a tenu son assemblée générale annuelle et sa réunion du conseil d’administration le mercredi 24 septembre 2014. Ces réunions ont eu lieu par vidéoconférence entre le campus Ouest à la Lakehead University à Thunder Bay et le campus Est à l’Université Laurentienne à Sudbury. Certains membres y ont participé par audioconférence et cyberconférence.

Les membres ont remercié Kevin Cleghorn et la D re  Catherine Gibson, dont le mandat s’est terminé le 24 septembre 2014, pour leurs importantes contributions à l’EMNO.

Sur la recommandation du Comité de gouvernance et du Sous-comité des nominations et des relations communautaires du conseil, le conseil a nommé quatre nouveaux membres :

  • Ken Boschoff
  • Pierre Dumas
  • Krista Marcotte
  • Gary Boissoneau

Conformément à la politique concernant les dirigeants de la société, la nomination de Brian J.R. Stevenson, recteur de la Lakehead University, a été confirmée à la présidence du conseil, et celle de Robert Kerr, vice-recteur aux études à l’Université Laurentienne, à la vice-présidence.

Le conseil a reçu les états financiers de l’exercice terminé le 30 avril 2014 et a approuvé la nomination de BDO Canada LLP comme vérificateurs pour l’exercice qui se terminera le 30 avril 2015.

Le doyen, le D r  Roger Strasser, a fait un survol des activités récentes de l’EMNO et a parlé de la vaste opération d’engagement communautaire qui a eu lieu au cours des quatre derniers mois. De mai à septembre 2014, le D r  Strasser, le D r David Marsh, doyen associé à l’engagement communautaire et doyen associé principal sur le campus de l’Université Laurentienne, des cadres supérieurs et des membres du personnel ont été dans plus de 50 communautés rurales, éloignées, francophones et autochtones du Nord pour rencontrer des particuliers, des organismes, des professionnels de la santé et des membres du corps professoral afin de discuter des besoins actuels de la population ontarienne en matière de santé. Les commentaires recueillis guideront les priorités à inscrire dans le plan stratégique de l’EMNO pour 2015-2020.

La prochaine réunion du conseil aura lieu à Sudbury les 27 et 28 novembre 2014.

Consultez notre site Web,  www.nosm.ca  pour avoir la liste complète des membres du conseil.

Renseignements :

news@nosm.ca

Une chercheuse de l’EMNO participe à une étude nationale sur la démence assortie de 55,5 millions de dollars

Le mercredi 10 septembre 2014, l’honorable Rona Ambrose, ministre fédérale de la Santé, a annoncé le lancement du Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV), une initiative nationale dont le but est de s’attaquer à l’apparition grandissante de la démence et des maladies connexes et d’améliorer la vie des Canadiens atteints de ces maladies ainsi que celle de leurs familles et de leurs dispensateurs de soins.

Dirigé par le Dr Howard Chertkow, neurologue de la cognition, cofondateur et directeur de la Clinique de la mémoire de McGill à l’Hôpital général juif, le CCNV regroupe 20 équipes de recherche et des experts de tout le Canada qui axent les recherches sur trois thèmes : retarder l’apparition de la démence et des maladies connexes; prévenir l’apparition de ces maladies et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces maladies et celle de leurs dispensateurs de soins.

Le CCNV bénéficie de 31,5 millions de dollars en cinq ans provenant du gouvernement fédéral par l’entremise des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et d’un groupe de 13 partenaires des secteurs public et privé, y compris la Société Alzheimer du Canada et le Fonds de recherche du Québec – Santé. Les chercheurs du CCNV bénéficieront également d’un investissement supplémentaire de 24 millions de dollars provenant d’une série secondaire de partenaires ontariens et québécois.

La recherche sur les soins de la démence dans le Nord de l’Ontario

La professeure agrégée en anthropologie médicale à l’EMNO, Kristen Jacklin, Ph. D., fait partie des 47 chercheurs principaux du CCNV et est la seule chercheuse principale dans le Nord de l’Ontario. Elle codirige une équipe de recherche appelée « Équipe 20 : Les soins de la démence pour les populations rurales et autochtones ». La professeure Debra Morgan, Ph. D. (University of Saskatchewan) dirige les projets de recherche ruraux alors que les professeures Jacklin et Carrie Bourassa (First Nations University) dirigent l’équipe de recherche autochtone.

L’équipe de la professeure Jacklin recevra 1 million de dollars sur cinq ans pour cette étude qui sera menée à l’EMNO à l’Université Laurentienne et dans le Nord de l’Ontario et se concentrera sur quatre points :

  1. Examen des avenues vers les soins de la démence pour les Autochtones et recensement des approches culturelles efficaces de soins.
  2. Élaboration de protocoles d’évaluation de la cognition appropriés à la culture à utiliser dans les collectivités autochtones.
  3. Renforcement des capacités de recherche sur la démence liée au vieillissement chez les Autochtones.
  4. Études épidémiologiques régionales sur la démence dans les populations rurales et autochtones (incidence et prévalence, modèles de soins et morbidités multiples)

« Notre équipe se réjouit réellement du lancement du CCNV, a déclaré la professeure agrégée en anthropologie médicale, Kristen Jacklin. À mon avis, il est très important que les questions autochtones fassent partie du travail du consortium et qu’une équipe soit basée ici à l’EMNO et au Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord à l’Université Laurentienne pour diriger ce travail. »

Ces quatre dernières années, l’équipe de la professeure Jacklin a collaboré avec des communautés rurales des Premières Nations et des organismes autochtones urbains du Nord de l’Ontario pour commencer à explorer les expériences en matière de démence. Le CCNV permettra à la professeure Jacklin et à son équipe d’encourager la fertilisation croisée d’idées entre les disciplines de recherche pour appuyer leur programme de recherche et concevoir des projets novateurs avec d’autres chercheurs du CCNV.

« Au départ, nous travaillerons étroitement avec les centres de santé des Premières Nations sur l’Île Manitoulin qui ont été les premiers à attirer notre attention sur la question de la démence dans leurs communautés en 2007, a expliqué la professeure Jacklin. Notre financement est structuré de manière à pouvoir engager d’autres communautés et organisations au fil de nos travaux. Il est vital de se pencher sur la démence dans les populations autochtones. Il y a dix ans, ce n’était pas une maladie importante dans la plupart de ces communautés, mais nos recherches ont révélé que le taux de démence dans les populations autochtones est plus élevé que dans le reste de la population et que les communautés éprouvent de la difficulté à faire face à ce problème de santé émergent. »

NOSM University