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Dr Ben Quackenbush : Retour sur les 20 ans de l’Université de l’EMNO

Lorsque l’Université de l’EMNO a ouvert ses portes en 2005, le Dr Ben Quackenbush (MD 2009, médecine familiale 2011) a été l’un des premiers étudiants à adopter le tout nouveau modèle d’enseignement médical lancé dans le Nord de l’Ontario. En tant que membre de la première promotion de l’Université de l’EMNO, il a fait partie d’une vague d’étudiantes et étudiants qui ont bénéficié d’un enseignement médical décentralisé, engagé dans la communauté et socialement responsable, une approche encore inédite dans les autres facultés de médecine canadiennes.

Vingt ans plus tard, le Dr Quackenbush se souvient de ses premières expériences comme étant à la fois passionnantes et pleines de sens. « Il me semblait logique de suivre une formation là où j’allais travailler. L’approche pédagogique de l’Université de l’EMNO était innovante, et je voulais en faire partie », explique-t-il.

Le Dr Quackenbush a été séduit par l’importance accordée par l’Université de l’EMNO à la communauté et à la responsabilité sociale. Contrairement aux styles d’enseignement plus conventionnels, axés sur les cours magistraux, qui étaient courants dans les autres facultés de médecine à l’époque, il estime que le programme d’études de l’EMNO était centré sur l’étudiant, stimulant et avant-gardiste.

Avec plus de quinze ans d’expérience dans le domaine médical, le Dr Quackenbush travaille aujourd’hui comme médecin de famille en milieu rural dans l’île Manitoulin. Son engagement profond envers la pratique communautaire reste inchangé.

Qu’il s’agisse de recevoir des patientes et patients à la clinique, de travailler aux urgences, d’aider les mamans à mettre des bébés au monde ou d’enseigner aux étudiantes et étudiants en médecine, il s’épanouit dans le changement quotidien. Le Dr Quackenbush affirme que son travail de tous les jours est aussi varié que la communauté qu’il sert.

« La diversité fait partie de ce qui rend ce travail si gratifiant, confie-t-il. Chaque aspect, qu’il s’agisse de la médecine familiale, des urgences ou de l’obstétrique, apporte quelque chose de différent. Et enseigner aux résidentes et résidents et aux étudiantes et étudiants est devenu une véritable passion pour moi. » Le DrQuackenbush travaille souvent avec des résidentes et résidents de deuxième année et des étudiantes et étudiants en médecine, en particulier celles et ceux qui s’intéressent aux soins de maternité. Il considère ces occasions de mentorat comme un élément essentiel de la formation médicale et du développement communautaire.

Le Dr Quackenbush cite le Dr Roger Strasser, doyen fondateur de l’Université de l’EMNO, dont l’accent mis sur la responsabilité sociale a contribué à façonner l’identité de l’établissement il y a vingt ans, comme source d’inspiration pour son travail. En réfléchissant aux 20 dernières années, le DrQuackenbush conseille à la prochaine génération d’étudiantes et étudiants de l’Université de garder l’esprit ouvert.

« Les études de médecine sont l’occasion d’explorer non seulement différents domaines de la médecine, mais aussi différents types de communautés et de pratiques », dit-il. Si les remplacements peuvent offrir une certaine flexibilité et une exposition aux nouveaux diplômés et diplômées, le Dr Quackenbush souligne les avantages d’un engagement à long terme dans une communauté particulière. « J’encourage les étudiantes et étudiants à trouver un endroit où ils peuvent vraiment s’enraciner. C’est là que réside la partie gratifiante de cette carrière : dans les relations et la longévité de la pratique. Nos communautés en ont besoin, et je pense que les nouvelles et nouveaux médecins y trouveront également plus de satisfaction », confie-t-il.

Alors que l’Université de l’EMNO continue d’évoluer, le Dr Quackenbush est convaincu qu’elle s’appuiera sur sa mission initiale : améliorer l’accès aux soins dans le Nord en formant des médecins là où ils sont le plus nécessaires, tout en saisissant de nouvelles occasions d’avoir une incidence encore plus importante sur l’équité en matière de santé. « Si nous pouvons continuer à intégrer les apprenants dans les communautés pendant leur formation et leur montrer ce qui est possible, c’est là que réside l’avenir », explique-t-il. « C’est ainsi que nous aurons une influence concrète. »

Le Dr Quackenbush continue de vivre et d’exercer là où il peut incarner l’esprit de l’Université de l’EMNO : axé sur la communauté, socialement responsable et profondément engagé à améliorer les soins de santé pour tous dans le Nord de l’Ontario.

Les 20 ans de l’Université de l’EMNO

Célébrons notre héritage, accueillons notre avenir

Bonjour, Aanin, Boozhoo, Tanshi, Kwe Kwe, Hello,

Aujourd’hui, nous célébrons une étape importante : le 20e anniversaire de l’ouverture de l’Université de l’EMNO. Depuis ses débuts en 2005 sous le nom d’École de médecine du Nord de l’Ontario, l’Université de l’EMNO est devenue la première université de médecine autonome du Canada. Cette année, nous avons également franchi un autre jalon extraordinaire : nous avons célébré la remise de diplôme de notre 1 000e docteur en médecine.

Cela ne s’est pas fait tout seul. L’Université de l’EMNO d’aujourd’hui est le fruit d’années de travail acharné et de détermination de la part de celles et ceux qui ont cru en son potentiel : devenir le moteur de l’équité en matière de santé et du renforcement des communautés dans le Nord de l’Ontario.

Alors que nous célébrons 20 ans de progrès et de partenariat, nous nous rappelons que la plus grande force de l’Université de l’EMNO réside dans ses gens : les 56 étudiantes et étudiants en médecine qui, en 2005, ont cru en ce nouveau modèle d’apprentissage communautaire distribué; les innombrables membres du corps professoral, précepteurs, membres du personnel et partenaires communautaires qui continuent de porter sa mission et celles et ceux qui rejoignent aujourd’hui notre communauté d’apprenantes et apprenants. J’ai récemment eu l’occasion de rencontrer le Dr Roger Strasser, doyen émérite fondateur, pour lui faire part de ces réalisations marquantes et le remercier pour sa vision et son dévouement à la création de cet établissement unique et spécial.

Cet automne, cet héritage se poursuit. Depuis que je suis devenu recteur, j’ai eu l’honneur d’accueillir au sein de la communauté de l’Université de l’EMNO de nouveaux résidents et résidentes en juillet dernier, la toute dernière promotion d’étudiantes et étudiants en médecine la semaine dernière, et lundi prochain, la nouvelle cohorte du programme de stages en diététique. À vous toutes et tous, je vous souhaite la plus chaleureuse des bienvenues. Merci d’avoir fait de l’Université de l’EMNO une partie intégrante de votre histoire et d’avoir choisi d’étudier dans le Nord de l’Ontario. J’espère sincèrement que vous vous sentirez soutenus et encouragés au moment où vous entamez ce nouveau chapitre passionnant.

Votre séjour ici vous stimulera et vous inspirera. Vous apprendrez auprès d’un corps professoral incroyablement compétent, vous travaillerez aux côtés de précepteurs et de médecins dévoués, dont beaucoup sont d’anciennes étudiantes et d’anciens étudiants de l’Université de l’EMNO. Vous serez accueillis à bras ouverts par les communautés du Nord, qui vous rappelleront que les leçons les plus importantes s’apprennent souvent en dehors des salles de classe.

Alors que vous vous apprêtez à devenir des professionnelles et professionnels de la santé, n’oubliez pas de prendre soin de vous avec la même compassion et la même patience que celle que vous témoignez aux autres. Les carrières dans le domaine de la santé peuvent être exigeantes, mais en faisant preuve de curiosité, en saisissant toutes les occasions qui se présentent et en vous soutenant les uns les autres, vous aurez une incidence durable.

Bienvenue à l’Université de l’EMNO! Vous êtes l’avenir des soins de santé dans le Nord, et nous avons hâte de découvrir comment vous contribuerez à l’équité en matière de santé, aux pratiques innovantes et à la qualité des soins dans tout le Nord de l’Ontario.

Cet anniversaire est plus qu’une étape importante. Il témoigne de la force qui découle d’un lien profond avec les gens et les lieux du Nord, et de ce que nous pouvons accomplir ensemble. À tous ceux qui ont pris part à cette aventure, je dis merci, miigwetch et thank you.

Cordialement,
Dr Michael Green
Recteur, vice-chancelier, doyen et PDG
Université de l’EMNO

Si vous avez des commentaires ou des suggestions, n’hésitez pas à m’écrire à president@nosm.ca et à me suivre sur X (anciennement Twitter) @DrMichaelGreen1.

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20 ans dans le Nord : une journée portes ouvertes

Inscrivez la date à votre agenda pour participer à la Journée portes ouvertes organisée à l’occasion du 20anniversaire de l’Université de l’EMNO. En novembre, tous les habitants du Nord de l’Ontario sont invités à se joindre à nous pour célébrer la communauté, revenir sur les étapes importantes des vingt dernières années et en apprendre davantage sur la première université de médecine autonome du Canada.

📅     21 novembre 2025

📍   Université de l’EMNO à Thunder Bay
Édifice de l’université de médecine, hall d’entrée
955, chemin Oliver | Thunder Bay ON | P7B 5E1

Université de l’EMNO à Sudbury
Édifice de l’université de médecine, hall d’entrée
935, chemin du lac Ramsey | Sudbury ON | P3E 2C6

🕐   14 h à 17 h

Le Parcours Généraliste Rural fête ses cinq ans

Tout a commencé par une simple question : comment l’Université de l’EMNO peut-elle inciter davantage de médecins à exercer en région rurale? Le « Sommet Nord », qui s’est tenu en janvier 2018, a réuni des médecins de tout le Nord afin de réfléchir à des manières d’augmenter le nombre de médecins exerçant dans le Nord de l’Ontario. C’est ainsi qu’est né le parcours généraliste rural (PGR). Inspiré d’un programme couronné de succès en Australie, le PGR offre aux étudiantes et étudiants en médecine un mentorat et un soutien collégial afin de les aider à comprendre les réalités de la pratique de généraliste en milieu rural. 

En 2021, le programme a accueilli sa première cohorte de cinq étudiants. Tous ont depuis obtenu leur diplôme et terminent actuellement leur résidence en médecine familiale rurale à l’Université de l’EMNO dans le Nord de l’Ontario.  

La Dre Sarah Newbery, doyenne associée, Stratégie de renforcement du corps médical et professeure à l’Université de l’EMNO et médecin généraliste en milieu rural à Marathon, a joué un rôle clé dans l’élaboration du programme. Elle explique que l’objectif est de soutenir les étudiantes et étudiants en médecine qui aspirent à devenir médecins généralistes en milieu rural, en les aidant à comprendre pleinement le rôle et à se considérer comme des médecins généralistes en milieu rural, mettant ainsi en pratique la formation de leur identité professionnelle. 

La Dre Frances Kilbertus, professeure agrégée et médecin généraliste en milieu rural à Mindemoya, a été la responsable des études qui a contribué à l’élaboration du programme et a été cotuteure de la première cohorte de nouveaux diplômés et diplômées. 

« En tant que préceptrice dans un cabinet rural où une diplômée du PGR a maintenant commencé sa résidence, je peux honnêtement dire que c’est le summum de ma carrière de 40 ans en enseignement médical, déclare la Dre Kilbertus. Une résidente qui sait qu’elle veut devenir médecin généraliste en milieu rural, qui suit une formation dans une communauté où elle a établi des relations importantes pendant ses études de premier cycle et qui est bien préparée aux multiples défis auxquels nous sommes confrontés : d’après mon expérience, c’est un véritable cadeau pour un enseignant. » 

Se préparer à une carrière de généraliste en milieu rural 

Tara Hutchison et Chantal Powers sont deux des récentes diplômées du Parcours généraliste rural. Toutes deux ont grandi dans des communautés du Nord de l’Ontario et ont toujours voulu étudier la médecine. Elles ont toutes deux déclaré que, grâce au programme axé sur les généralistes en milieu rural, elles se sont senties soutenues dans leur décision de se concentrer sur la médecine familiale rurale.

« Je pense que j’aurais quand même choisi la médecine familiale rurale, mais ce programme a renforcé ma confiance et ma motivation à poursuivre dans cette voie », déclare Chantal.  

Le programme du parcours comprend des séances régulières en petits groupes avec animateur au cours desquelles les étudiantes et étudiants discutent de divers sujets liés à la pratique généraliste en milieu rural. Ces séances peuvent inclure des exposés narratifs sur des concepts comme le courage clinique et l’éthique rurale, l’exploration des défis rencontrés à l’école de médecine, la planification des stages, etc. 

La Dre Kilbertus le décrit comme un espace de « laboratoire » sûr, car la pratique généraliste en milieu rural fait parfois l’objet d’une stigmatisation négative. 

« Nous avons des étudiantes et étudiants qui souhaitent devenir généralistes en milieu rural. Nous créons un espace où nous discutons des défis, des aspects positifs, des éléments effrayants, des points forts et des points faibles de la carrière », explique la Dre Kilbertus. 

Au cours de leur stage au choix à Moose Factory, Chantal et Tara ont découvert la réalité de la pratique médicale en milieu rural, notamment en travaillant dans un service d’urgence, en recevant des appels à l’aide provenant d’autres communautés côtières et en voyant des patients à la clinique. 

« Cette expérience m’a marquée et m’a montré à quel point les médecins ruraux peuvent être formidables », explique Chantal. 

students of the rural generalist program pose for a photo at an award ceremony with Dr. Frances kilbertus holding a certificate.Selon les étudiantes, le fait de faire partie d’une petite cohorte a également facilité leur parcours à l’école de médecine. Elles ont pu nouer des amitiés et des relations solides qui les ont aidées à persévérer. 

« Il est utile de savoir qu’il y a d’autres personnes qui partagent les mêmes idées, qui suivent le même chemin et qui font face aux mêmes difficultés. Elles peuvent se reconnaître d’une manière que leurs collègues d’autres domaines ne peuvent tout simplement pas faire », explique Tara. 

La création d’un sentiment d’appartenance à une communauté a joué un rôle essentiel dans l’élaboration du programme. Le PGR met les étudiantes et étudiants en relation avec un groupe plus large de professionnelles et professionnels nationaux et internationaux, afin qu’ils ne se sentent pas isolés dans leur pratique. Les étudiantes et étudiants ont également pu assister à des conférences et faire des présentations en groupe. 

« Je pense que nous réalisons de plus en plus, en médecine, que les communautés de personnes et les communautés de cliniciennes et cliniciens partageant les mêmes aspirations sont très utiles pour aider les gens à atteindre leurs objectifs », explique la Dre Newbery. 

Perspectives 

Chantal et Tara ont toutes deux commencé leur première année de résidence en juillet 2025. Chantal est à Espanola, tandis que Tara est basée à Mindemoya. Le programme leur a permis de nouer des relations et de tisser des liens communautaires dans les régions où elles souhaitaient exercer. 

« Revenir dans un lieu de stage familier où j’avais suivi ma formation en troisième année de médecine a été un énorme soulagement et a apaisé mon anxiété, explique Tara. Commencer ma résidence en sachant que j’allais dans une communauté où j’étais soutenue et où je connaissais déjà le système m’a permis de me lancer sans hésitation. Cela a été très utile de revoir des visages familiers que j’avais connus il y a deux ans pendant mon stage d’internat. » 

La Dre Kilbertus espère étendre le programme afin d’accueillir des étudiantes et étudiants à tous les niveaux de leur formation médicale de premier cycle, qu’ils soient en deuxième ou troisième année, ou en prérésidence.  

« À l’avenir, nous créerons davantage de points d’entrée, nous attirerons des étudiantes et étudiants qui sont véritablement intéressés par la médecine générale en milieu rural et par l’Université de l’EMNO, et nous veillerons à ce qu’ils aient très tôt l’occasion d’établir ou de renforcer leurs relations avec les communautés rurales du Nord de l’Ontario », explique-t-elle. 

À l’aube de cette nouvelle étape de leur carrière médicale, les diplômées et diplômés encouragent les autres étudiantes et étudiants à garder l’esprit ouvert et à envisager la médecine familiale généraliste en milieu rural.

« Lancez-vous à fond, conseille Chantal. Dans un hôpital rural, vous aurez souvent de meilleures occasions d’apprentissage, car vous serez souvent le seul étudiant et les gens seront prêts à vous aider. » 

Tara ajoute : « Essayez de découvrir la médecine rurale par vous-même et forgez-vous votre propre opinion. Essayez plusieurs endroits, ne vous contentez pas de visiter une seule communauté et d’écarter définitivement la médecine rurale. Je vous le recommande vivement. »

NOSM University