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Une médecin de Marathon conseille à la population étudiante en médecine de garder l’esprit ouvert concernant l’exercice en milieu rural

Posted on August 23, 2022

Si elle avait choisi une autre voie, la Dre Lily DeMiglio exercerait probablement dans sa ville natale, Sault Ste. Marie. C’est ce qui lui est venu tout d’abord à l’esprit à la fin des programmes de médecine et de résidence en médecine familiale de l’Université de l’EMNO. Elle ne se doutait pas qu’elle aurait le coup de foudre pour une communauté à 400 km au Nord du Soo sur la rive nord de l’imposant lac Supérieur.

La Dre DeMiglio a toujours trouvé Marathon très charmante mais en plus, elle adore la vaste portée de son travail de généraliste rurale : des soins en hospitalisation et au service d’urgence jusqu’au travail en clinique et avec des Premières Nations. Elle aime la souplesse de son horaire : « J’ai le temps d’enseigner et de siéger à des comités. Je ne fais pas la même chose chaque jour ». « J’aime vraiment ma vie à Marathon. »

Pour s’adapter aux besoins de ses patients et de la communauté, la Dre DeMiglio élargit régulièrement sa série de compétences (elle est maintenant coroner, par exemple) et recommande à d’autres généralistes ruraux de saisir l’occasion de continuer de s’instruire : « Vous ne pouvez pas tout savoir. Au fil du temps, vous obtenez de l’expérience et lorsque vous en manquez, vous pouvez toujours appeler un ami. »

Cette mentalité d’« appeler un ami » soutient la Dre DeMiglio en tout temps. Elle l’a aidée à développer sa résilience personnelle et à résoudre les problèmes des patients.

« La médecine est très collégiale. Je trouve en grande partie de l’aide auprès de mes collègues de l’école de médecine. »

« Votre équipe, ce sont vos collègues médecins et infirmiers, poursuit-elle. C’est tout le monde : le personnel d’entretien, le personnel administratif. Dans une communauté rurale, vous devez vraiment faire appel à toutes les mains. »

L’exercice en milieu rural s’accompagne de défis très réels, et parfois les médecins ruraux du Nord sont à la merci de facteurs qui échappent complètement à leur contrôle : « Je pense à la géographie. J’ai eu la pire malchance avec un patient qui avait besoin de soins urgents dans un grand centre alors que la route était fermée et qu’Ornge (ambulance aérienne de l’Ontario) ne volait pas ».

« Même si j’ai un vaste champ d’exercice, à la fin de la journée, ce patient avait besoin d’un plus haut niveau de soins. Cela peut être difficile à gérer. En rétrospective, nous surmontons ces défis en sollicitant notre équipe et en faisant du mieux que nous pouvons. »

Peu importe les inconvénients, et le fait qu’elle n’a aucun contrôle sur la météo, elle se trouve à sa place dans le Nord rural : « Ma plus grande joie est la continuité des soins que je peux offrir à mes patients. Suivre des familles et suivre des patients tout au long de leur vie. J’accorde de l’importance aux relations, alors j’apprécie cela beaucoup ».

La Dre DeMiglio se plaît à aider les futurs médecins. Elle a récemment remporté le Prix de l’enseignante de l’année nommée par la population étudiante de l’Université de l’EMNO : « Ma passion pour la médecine se renforce chaque fois que j’ai des étudiantes ou étudiants ».

Elle offre des conseils sur les qualités d’une bonne étudiante ou d’un bon étudiant en médecine : « Soyez curieux, honnêtes, écoutez attentivement, et saisissez chaque occasion d’améliorer votre expérience clinique. Gardez l’esprit ouvert et sachez que vous ferez des erreurs. Il n’est pas nécessaire d’être parfait ».

Pour sa part, la raison d’être de la Dre DeMiglio est de pouvoir répondre à un besoin réel et de prodiguer des soins aux membres d’une communauté insuffisamment desservie.

« J’apprécie d’avoir été formée dans le Nord, conclut-elle. J’ai le sentiment de devoir apporter quelque chose à mon tour. »

Cet entretien devant un feu de camp a été possible grâce à la généreuse commandite de Weaver Simmons.