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Une diplômée francophone de l’EMNO retourne à Hearst, sa ville natale

Posted on June 14, 2021

La Dre Shyanne Fournier, diplômée francophone de la promotion 2021 du programme de médecine, ne pourrait pas être plus contente de retourner dans sa communauté à Hearst pour entamer sa résidence en médecine familiale : « C’est tout à fait passionnant; j’exercerai entièrement en français. Beaucoup de mes camarades ont toujours voulu retourner chez eux pour exercer dans leurs communautés. J’ai déjà eu l’occasion de travailler avec des précepteurs ici, à Hearst, qui sont aussi diplômés de l’EMNO. Je suis consciente de ma chance. »

Elle se souvient de ses premiers cours universitaires de préparation à la médecine et du défi que représentait l’entrée à l’école de médecine : « J’ai toujours voulu être médecin. Au cours de ma première année d’études de premier cycle, le professeur de chimie a demandé ‘Combien d’entre vous planifiez d’être médecins?’. Lorsque presque tous les 400 étudiants ont levé la main, il a dit ‘Seulement quatre d’entre vous seront admis’. J’ai alors compris que ce serait un défi incroyable ».

« Je veux que les étudiantes et étudiants du Nord de l’Ontario sachent que s’ils viennent d’une communauté rurale, sont francophones ou que le parcours les préoccupe, l’EMNO est un bon endroit pour commencer. »

Shyanne a apprécié d’avoir la possibilité de participer à des stages cliniques en français et de contribuer à l’amélioration de la formation en médecine en français à l’École. Elle a fait partie du Groupe consultatif francophone, très actif à l’EMNO. Elle a pu contribuer à l’amélioration de la formation en français en intégrant certaines expressions courantes et une terminologie argotique; par exemple, la description des symptômes dans des phrases comme « Avoir mal au cœur » qui signifie « nauséeux », mais qui est souvent interprété à tort par les professionnels de la santé comme des symptômes cardiaques. « À l’EMNO, j’ai apporté de l’aide quand l’École réorganisait le programme d’enseignement de la terminologie médicale en français afin de tenir compte des termes français les plus communément utilisés dans le Nord de l’Ontario. »

À son avis, il est essentiel d’améliorer le programme d’études en français pour les futurs professionnels de la santé qui travailleront dans les communautés francophones, en particulier dans les soins d’urgence : « Beaucoup de gens sont bilingues, ils parlent anglais et français. Mais lorsqu’ils sont malades, ont peur ou sont inquiets, ils reviennent instinctivement au français, simplement parce qu’ils le parlent plus aisément. Cependant, cela devient ensuite un obstacle lorsqu’ils tentent d’expliquer correctement leurs symptômes. Lorsque je pouvais communiquer avec des patients francophones à des moments critiques, leur visage s’éclairait immédiatement. Ils apprécient vraiment que je parle français et cela les aide à se sentir en sécurité ».

Elle remercie les mentors de l’EMNO, notamment plusieurs précepteurs et membres du corps professoral francophones, ainsi que des camarades de classes francophones et le Bureau des affaires francophones à l’EMNO, en particulier Danielle Barbeau-Rodrigue, directrice des Affaires francophones, et directrice par intérim des Affaires étudiantes, pour leur appui et leurs encouragements continus et de lui avoir offert des expériences en français.

Exercer en français signifie aussi que Shyanne peut faire partie de la solution en général pour améliorer l’équité en santé et l’accès à des services de santé en français dans le Nord : « Je veux non seulement exercer en français, mais je ressens aussi le besoin de faire partie de la solution pour combler les lacunes pour les personnes qui demandent des soins en français dans le Nord de l’Ontario. »