Faire un don!

L’espoir est à toute épreuve : À l’EMNO, nous avons de l’espoir

Posted on December 1, 2020

Une rencontre d’urgence sur l’élimination du racisme que connaissent les Autochtones dans les systèmes de soins de santé du Canada, organisée par Services aux Autochtones Canada, a récemment réuni près de 400 personnes. Cette rencontre profondément influente fait suite aux vidéos sur le racisme subi par Joyce Echaquan qui désirait obtenir des soins avant son décès.

Beaucoup d’intervenants ont souligné l’omniprésence du racisme dans nos systèmes de soins de santé et de formation en santé. Les témoignages les plus poignants ont été ceux de la famille de Joyce Echaquan. Beaucoup de chefs de file autochtones, de médecins autochtones, d’étudiantes et étudiants en médecine, de membres du personnel infirmier et d’autres professions de la santé se sont exprimés éloquemment. Certaines de ces personnes venaient de l’EMNO, y compris la Dre Kona Williams, professeure adjointe à l’EMNO, et la Dre Lana Potts, diplômée de la toute première classe de l’EMNO.

Les récits de racisme subi lors de la prestation des soins sont perturbants et inacceptables. Beaucoup d’entre eux sont profonds, navrants et malheureusement vrais. Qu’il s’agisse de Brian Sinclair ou de Joyce Echaquan, en passant par Barbara Kentner dont les dossiers de santé personnels ont récemment été utilisés comme preuves pour retracer son décès, il est clair que nous devons lutter contre le racisme à tous les niveaux.

Un autre point fort préoccupant pour notre école de médecine est le racisme subi dans la formation en médecine. Une étude publiée dans le JAMA Internal Medicine, menée auprès de plus de 27 500 étudiantes et étudiants en médecine en 2016‑2017, a révélé que 38 pour cent de la population étudiante du pays provenant de groupes raciaux et ethniques qui sont sous-représentés en médecine ont déclaré des mauvais traitements, y compris des Noirs, des Latino-américains et des Autochtones. Par comparaison, seulement 24 pour cent des Blancs de tous les États-Unis ont dit avoir été maltraités pendant leurs études de médecine. Un rapport de l’Association des médecins autochtones du Canada (AMAC) fait aussi état de l’affreux racisme et de l’intimidation subis par les étudiantes et étudiants autochtones en médecine pendant leurs études.

Au cours d’un clavardage récent, 48 étudiantes et étudiants de couleur se sont joints à moi pour une conversation ouverte où certains ont relaté des expériences bouleversantes à l’école de médecine. Ce que j’ai entendu lors de cette séance sont des exemples très clairs de racisme manifeste. Le type de mauvais traitements et d’humiliation que des membres de notre population étudiante ont connu n’aurait jamais dû exister et doit cesser. Plus gênant encore, nous avons vu des médecins et même des étudiantes et étudiants parmi nous qui ont (sous le prétexte de la liberté d’expression) exprimé des opinions qui sont tout simplement inacceptables pour nous et nos valeurs, et pourtant nous avons négligé de les aborder. Et bien…plus maintenant.

Un système de santé avec une culture de qualité est sécuritaire, efficace, centré sur le patient, rentable, équitable et offre des services en temps voulu. Qualité des services de santé Ontario a adopté ces six dimensions, décrites par l’Institute of Medicine, dans son cadre général de travail présenté dans son rapport intitulé La qualité ça compte : Réaliser l’excellence des soins pour tous.

Pour avoir un système de santé qui fonctionne et valorise l’équité, la diversité et l’inclusion, nous devons tous avoir une approche intersectorielle et connectée et arrêter de travailler en silos.

Les iniquités en santé sont le fruit de la pauvreté, du racisme structurel et de la discrimination. Les systèmes de santé ne sont qu’un pignon de la roue de l’iniquité en santé, mais le rôle qu’ils jouent dans le problème est grand. L’EMNO prônera des mécanismes intrapersonnels, interpersonnels, institutionnels et systémiques (c.-à-d., les iniquités structurelles) qui organisent différemment la distribution du pouvoir et des ressources sur les fronts de la race, du genre, de la classe, de l’orientation sexuelle, de l’expression du genre et d’autres dimensions de l’identité individuelle et collective. Nous nous attendons à ce que les systèmes de santé règlent l’allocation inégale du pouvoir et des ressources, y compris, les biens, les services et l’attention sociétale, qui se manifeste dans des conditions sociales, économiques et environnementales inégales (c.-à-d., les déterminants de la santé).

Nous devons admettre que les minorités raciales et ethniques de la société sont disproportionnellement touchées par la mauvaise qualité des soins. Nous devons aussi admettre qu’il existe des différences raciales et ethniques dans l’accès aux soins, pour les bénéficiaires des soins et des technologies salvatrices. La façon dont les soins sont offerts et reçus n’est pas seulement déterminée par des facteurs systémiques ou le comportement individuel des médecins; il est prouvé que la race ou l’ethnicité d’un patient influence la façon dont un médecin interprète les plaintes des patients et, en fin de compte, la prise de décision clinique, par exemple l’orientation d’une personne vers des traitements ou interventions particuliers.

L’EMNO emploie cinq moyens pour faire de l’équité en santé une stratégie de base :

  1. C’est une priorité commandée par les dirigeants où en tant que chefs de file des soins, nous articulons, mettons en œuvre et intégrons la vision dans nos valeurs.
  2. Nous établissons des structures et processus qui appuient l’équité : le nouveau doyen associé responsable de l’équité et de l’inclusion, le mouvement Respecte la différence, un engagement envers le renouvellement du programme d’études, et la réforme de nos processus d’admission pour y intégrer l’équité, la diversité, l’inclusion ainsi que l’accessibilité des études en médecine.
  3. Nous prenons des mesures précises visant les déterminants sociaux de la santé qui incluent les réalités des Autochtones, des Noirs et des francophones, et répondons aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation pour lesquels nous avons beaucoup de travail à faire.
  4. Nous confrontons le racisme au sein de notre organisation pour relever, traiter et démanteler les structures, politiques et normes qui perpétuent un avantage fondé sur la race. Nous protégerons notre population étudiante, notre personnel et notre corps professoral contre le racisme.
  5. Nous nous allions avec des communautés et des organismes socialement responsables qui mènent le mouvement de justice sociale avec des mesures du succès.

C’est une période critique pour le changement auquel l’EMNO collabore, qu’elle facilite et dirige fièrement. En tant qu’école de médecine, nous sommes conscients de l’importance de l’équité, de la diversité et de l’inclusivité en médecine ainsi que de la force et de l’innovation qui en découlent, et nous instaurerons résolument une culture de lutte contre le racisme à tous les niveaux de l’École.

Joignez-vous à moi et renseignez-vous sur le site Web Respecte la différence.

Merci, miigwetch, thank you à tous.


Je vous invite à continuer de suivre mon voyage sur Twitter @ddsv3 en utilisant #OùestDreVerma.

Je recevrai volontiers les commentaires sur ce blogue et d’autres sujets que vous désirez porter à mon attention à dean@nosm.ca.


Possibilités d’apprentissage

Les webinaires Indigenous Cultural Safety Learning Series fournissent une tribune pour aborder un veste éventail de questions sur l’expérience et l’interaction des Autochtones avec les systèmes (c.-à-d., de santé, de justice, d’éducation et de bien-être des enfants). En plus d’encourager un dialogue intéressant et pertinent, la série encourage la réflexion critique en regroupant des personnes pour examiner des questions de justice sociale et s’engager dans l’enquête critique. Les webinaires sont interactifs par concept et fournissent un lieu fort nécessaire pour aborder et naviguer dans la nature complexe du racisme et de la discrimination visant particulièrement les Autochtones, tout en prônant la défense de leurs intérêts et le renforcement de leur pouvoir.

Le programme Hearing Our Voices, An Indigenous Women’s Reproductive Health Curriculum vise à amener les femmes autochtones à communiquer elles-mêmes leur expérience aux résidentes et résidents et à d’autres membres des professions de la santé et paramédicales qui s’occupent de la santé en matière de reproduction.

    

   


Mardi, je donne

Beaucoup d’entre nous sont passés par là : une crise soudaine surgit et nous ne savons pas si nous pourrons payer le loyer, le service Internet ou l’épicerie. Cette pandémie a créé ce défi pour beaucoup de nos étudiantes et étudiants. Avec 92 p. 100 de notre population étudiante en médecine qui reçoit de l’aide financière, elle a besoin d’aide quand des urgences familiales, des difficultés personnelles et des dépenses imprévues surviennent. Sans aide, les conséquences pour sa santé mentale et le rêve de devenir médecin peuvent être désastreuses. Le Fonds d’urgence pour la population étudiante aide les étudiantes et étudiants qui n’ont pas d’autres recours. Cette année encore, notre partenaire, MNP, doublera votre don en en versant la contrepartie jusqu’à concurrence de 5 000 $! Cela signifie qu’il aura encore plus d’effet sur la vie de notre population étudiante. Donnez aujourd’hui.


Visite pour l’agrément en décembre

L’agrément de la formation en médecine au premier cycle se poursuit avec la prochaine visite virtuelle de l’équipe du CAFMC le 4 décembre 2020. Plusieurs points seront abordés dans des réunions spécifiques avec des étudiantes et étudiants de l’EMNO, les doyens responsables de la formation et des dirigeants. Nous ne recevrons pas notre lettre de transmission avant juin 2021, mais nous devrions avoir des commentaires sur la visite au début de la nouvelle année.


Webinaire pour toute l’École en décembre

Il y aura une mise à jour sur la pandémie et un webinaire saisonnier pour toute l’École le mardi 15 décembre 2020 de 8 h à 8 h 30. La population étudiante, le corps professoral et le personnel recevront un message contenant l’invitation. En attendant, ne perdez pas votre dynamisme. Je sais que cette dernière « poussée » et les défis courants des mesures prolongées de santé publique nous épuisent toutes et tous. Prenez bien soin de vous et communiquez avec nous si la situation devient plus difficile. Nous avons sincèrement votre bien-être à cœur.



L’EMNO annonce la nomination du Dr Edward Hirvi comme codirecteur de la Section de médecine familiale (Ouest)

L’École de médecine du Nord de l’Ontario a nommé le Dr Edward Hirvi comme codirecteur de la Section de médecine familiale à partir du 1er décembre 2020. Le Dr Hirvi assume de nombreuses fonctions dans le domaine de la médecine. Il fait partie du corps professoral de l’EMNO depuis janvier 2009 et est actuellement au rang de professeur agrégé. Installé à Sault Ste. Marie, il est médecin de famille au Group Health Centre de cette ville, coprésident de la Northern Ontario Academic Medicine Association, et président de la Physician Clinical Teachers’ Association. Félicitations Dr Hirvi! Un merci spécial à la codirectrice, la Dre Barb Zelek, pour son leadership et son engagement dans cette fonction. La Dre Zelek a pris son nouveau poste de chef de la Division des sciences cliniques le 1er septembre 2020. La Dre Anjali Oberai demeure codirectrice de la Section de médecine familiale (Est).