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Améliorer les systèmes de production alimentaire pour répondre aux besoins de la population nord-ontarienne

Posted on October 17, 2018
Improving Food systems

Comment améliorer nos systèmes de production alimentaire et agricoles pour mieux répondre aux besoins de toute la population?

Michaela Bohunicky, diplômée du PSDNO à l’EMNO, explorera cette question dans son programme de maîtrise en sciences de la santé à la Lakehead University qu’elle commencera cet automne. Elle travaillera avec le professeur Charles Levkoe, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en systèmes de production alimentaire durables.

Avant de venir à l’EMNO, Mme Bohunicky était à l’University of Manitoba où elle faisait partie d’une équipe de recherche sur la souveraineté alimentaire, c.-à-d., l’idée que tout le monde a droit à des aliments sains et appropriés à la culture et produits selon des méthodes écologiques et durables, et de définir ses propres systèmes de production alimentaire et agricoles.

« Étudier la souveraineté alimentaire et participer à des recherches m’ont réellement fait voir les conséquences des déterminants sociaux, politiques et environnementaux sur la nutrition et la santé, et ont apporté la réponse à beaucoup de questions sur l’insécurité alimentaire de mon peuple et l’existence des iniquités en santé. »

Après le PSDNO en 2017, elle a accepté le poste de planificatrice du système de production alimentaire dans la Nation Nishnawbe Aski (NAN) où elle participe à des initiatives visant l’autodétermination alimentaire. Cette expérience et ses stages dans le PSDNO à la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits à Ottawa et à Roots to Harvest à Thunder Bay, l’ont incitée à continuer de s’instruire sur le système autochtone de production alimentaire au cours de ses recherches liées à sa maîtrise.

Elle veut surtout voir comment l’amélioration des relations entre les Autochtones et les colons peuvent donner lieu à une meilleure politique alimentaire aux niveaux local, régional, national et même international.

« J’ai vraiment beaucoup de chance de pouvoir glaner des renseignements sur la façon d’utiliser l’alimentation comme outil de réhabilitation et de résurgence. J’aimerais beaucoup explorer comment moi et d’autres colons pourrions lui faire une place et la promouvoir. »

Mme Bohunicky participe également depuis peu à Critical Dietetics, un mouvement de diététistes qui explore les questions de genre, de race, de classe, de capacité, de taille et d’expression créative en relation avec l’alimentation et la diététique : « Je vois Critical Dietetics comme une façon d’explorer des domaines que nous avons manqués durant notre formation mais qui sont pertinents dans notre travail. Les diététistes ont un domaine unique d’expertise et apportent un morceau important du casse-tête, mais nous pouvons apprendre beaucoup et repousser nos limites en effectuant des recherches interdisciplinaires en milieu communautaire. »

Sa compréhension grandissante du contexte social, politique et environnemental dans lequel elle exerce est et demeurera au premier plan de ses recherches : « Mes expériences de ces dernières années m’ont fait comprendre combien il est important que les diététistes canadiens comprennent le contexte colonial des systèmes de production alimentaire et qu’ils travaillent pour les changer. »

isez d’autres histoires comme celle-ci dans l’édition la plus récente de Le Scope.