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Deux étudiantes de l’EMNO reçoivent le Prix de leadership étudiant de la CIBC pour les Autochtones

Octroi de 47 500 $ pour le leadership et le mentorat dans l’École et la communauté.

Mélanie-Rose Frappier et Alison Lewis, étudiantes en quatrième année de médecine à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) sont les toutes premières lauréates du nouveau Prix de leadership étudiant de la CIBC pour les Autochtones. Ce prix récompense des étudiantes et étudiants de l’EMNO qui se disent Autochtones et apportent du leadership et du mentorat exceptionnels à l’École et à la communauté.

« Mélanie-Rose et Alison sont des cheffes de file fantastiques très déterminées à promouvoir l’accès aux soins de santé, la culture autochtone, l’antiracisme, l’équité et l’inclusion, a dit la Dre Sarita Verma, doyenne et PDG de l’EMNO. Ce sont des personnes compatissantes qui ont fait une réelle différence et continueront de le faire quand elles seront médecins dans le Nord de l’Ontario. »

Chaque étudiante recevra le prix prestigieux de 20 000 $ et un budget de 3 750 $ pour le perfectionnement professionnel, en plus de compter sur des ressources en réseau. Elles siègeront au Groupe consultatif autochtone et au Comité de formation en santé des Autochtones de l’EMNO durant la quatrième année de leur programme de médecine. Elles apporteront des perspectives et des mesures à prendre pour aider les futurs étudiantes et étudiants autochtones en santé de l’EMNO et du Nord de l’Ontario.

La responsabilité sociale, une valeur centrale à l’EMNO, est instillée à la population étudiante tout au long de son expérience éducationnelle. Les deux lauréates ont exprimé leur gratitude et affirmé leur engagement à la promouvoir dans les soins.

« Merci pour ce prix. Je suis très honorée, a déclaré Mélanie-Rose Frappier, aussi titulaire d’un baccalauréat en études autochtones. Je me passionne pour la santé et la culture et entends tenir compte de la pensée et de la guérison occidentales et autochtones quand j’exercerai. Je crois vraiment que pour guérir, il faut se concentrer sur tous les aspects de la santé, qu’ils soient physiques, mentaux, affectifs et spirituels. »

« En tant que future médecin de famille autochtone dans le Nord de l’Ontario, j’ai un rôle important à jouer dans le leadership en santé des Autochtones. J’ai l’intention de continuer d’aider la population étudiante autochtone, d’encourager des changements qui réduisent les iniquités en santé, et de promouvoir des environnements culturellement sécuritaires pour tous les patients autochtones, a affirmé Alison Lewis. Merci de m’avoir donné cette possibilité incroyable. »

L’EMNO a reçu un don de la CIBC en mai 2020 pour établir cette nouvelle initiative visant à promouvoir et récompenser le leadership et le mentorat d’étudiantes et étudiants autochtones. Ce prix améliorera également les possibilités d’apprentissage et de réseautage pour les récipiendaires.

 

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L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) est une école de médecine primée socialement responsable réputée pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées. Tout en mettant l’accent sur la diversité, l’inclusion et la promotion de l’équité dans le domaine de la santé, l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens et des communautés du Nord de l’Ontario pour former des professionnelles et professionnels de la santé qui exerceront dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies.

Le 3 juin 2021, le gouvernement de l’Ontario a adopté une loi faisant de l’EMNO la première université de médecine autonome au Canada.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : news@nosm.ca

 

Biographies des étudiantes

Mélanie-Rose Frappier
Étudiante en troisième année de médecine, École de médecine du Nord de l’Ontario (promotion de 2022)

Mélanie-Rose Frappier vient de Sudbury et se dit Métisse et francophone. Elle a obtenu un baccalauréat en études autochtones de l’Université Laurentienne en 2018. À 16 ans, elle a établi son propre organisme sans but lucratif, C’est cool d’être en santé, dont le but est de renseigner les jeunes sur l’importance de l’activité physique, et a élaboré une déclaration axée sur les iniquités éducationnelles que connaissent les jeunes Autochtones. Elle a fondé plusieurs groupes d’intérêt, dont l’Indigenous Cultural Activities Interest Group, le Self-Accountability Group, et copréside l’Anti-Racism Book Club. Mélanie-Rose prévoit d’exercer la médecine familiale dans des communautés autochtones et francophones du Nord de l’Ontario.
Alison Lewis
Étudiante en troisième année de médecine, École de médecine du Nord de l’Ontario (promotion de 2022)

Alison Lewis, étudiante métisse en médecine à l’EMNO, est née à Sioux Lookout et a grandi au Manitoba. Elle possède un baccalauréat en biologie et chimie pour lequel elle a produit une thèse portant sur la chimie organique. Elle a passé sa troisième année à Sioux Lookout où elle a travaillé avec des patients autochtones et dans plusieurs communautés du Nord accessibles par voie aérienne. Alison prévoit d’être médecin de famille dans le Nord de l’Ontario.

Fiers de nos pronoms

Il est important de comprendre et accepter les identités de genre pour fournir des soins inclusifs centrés sur le patient. Souvent les pronoms laissent sous-entendre un genre qui n’est pas toujours exact ou nécessaire. Savoir comment utiliser et partager son pronom est une marque de confiance et de respect.

Malheureusement, les gens ne savent pas toujours comment le faire. C’est pourquoi Lucie Ménard et Ashley Perreault ont décidé d’agir.

Lucie, en deuxième année de médecine à Sudbury, et Ashley, en première année de médecine à Thunder Bay, sont toutes deux agentes locales de la santé de la reproduction et sexuelle (ALSRS) à l’EMNO, et siègent à un comité national avec des représentants des ALSRS de 13 écoles de médecine du Canada. Au cours d’une réunion, le groupe a remarqué que l’emploi des pronoms incorrects est un problème important dans tout le pays.

« Après notre réunion, nous avons consulté des étudiantes et étudiants en médecine, des collègues et des amies et amis de la communauté queer au sujet de leurs expériences touchant l’emploi de pronoms incorrects. Nous avons appris que les gens se sentent en confiance lorsqu’on parle d’eux en utilisant les pronoms qu’ils préfèrent. Nous avons alors voulu normaliser l’usage des pronoms et créer un environnement accueillant et inclusif pour toutes les identités de genre » explique Ashley.

Une solution visible en est ressortie : une épinglette de pronoms. Les étudiantes ont collaboré avec des membres de la communauté et les équipes de la bibliothèque et des communications de l’EMNO pour créer les épinglettes et les distribuer. Les épinglettes peuvent être fixées à une lanière, une blouse de laboratoire ou un vêtement pour mettre en évidence le pronom préféré d’une personne. Elles lancent aussi la conversation sur l’importance des pronoms.

« En tant qu’étudiantes et étudiants en médecine, nous sommes tous conscients du bon usage des pronoms mais nous n’avons pas reçu de formation à ce sujet. En tant qu’ALSRS, nous avons décidé de faire de cette initiative une occasion de nous éduquer et d’éduquer la communauté de l’EMNO sur l’usage des pronoms au moyen d’une infographie et d’un guide » ajoute Lucie.

Sachant qu’une infographie ne suffirait pas à apporter les connaissances manquantes, elles ont songé à un guide sur le sujet disponible à la bibliothèque de l’EMNO. Ce guide, élaboré par Jennifer Dumond, Danica Desjardins, Aidan Goertzen et les ALSRS, met en lumière des études et des ressources fondées sur des éléments probants touchant les communautés bispirituelle, lesbienne, gay, bisexuelle, trans, queer et d’autres communautés de genre fluide (2SLGBTQ+).

L’initiative a été fort bien accueillie. « La réponse est très positive. Le guide thématique de la bibliothèque a été consulté plus de 470 fois jusqu’à présent, et les gens nous remercient pour ce guichet unique de ressources éducationnelles et d’avoir lancé la conversation. Plus de 240 membres de l’EMNO se sont inscrits pour recevoir une épinglette, notamment, des étudiantes et étudiants, des membres du personnel et du corps professoral, ainsi que des résidentes et résidents » dit Lucie.

Les partenaires de l’EMNO, les centres de santé, les hôpitaux et les écoles de médecine du pays ont aussi remarqué l’initiative. Horizon Santé-Nord (HSN) à Sudbury a fait appel à Ashley et Lucie pour lancer la même initiative à l’hôpital durant la Semaine de la Fierté. Deux autres écoles de médecine ont aussi demandé des conseils pour créer quelque chose de semblable,

« S’allier, signifie agir et nous espérons inspirer d’autres étudiantes et étudiants à travailler sur des projets qui les passionnent, dit Ashley. J’espère que nous inspirons des étudiantes et étudiants à collaborer avec d’autres unités et le personnel l’EMNO qui nous ont permis de réaliser cette initiative. Nous n’aurions pas pu faire cela seules. »

Lucie encourage également tout le monde à l’EMNO à réfléchir ce qui l’entoure et aux iniquités en santé dans leur communauté : « En tant qu’étudiantes en médecine, nous n’avons pas beaucoup de temps libre, mais nous avons choisi de promouvoir quelque chose qui nous passionne. »

L’EMNO inclut les épinglettes dans le dossier d’orientation des nouveaux étudiants et étudiantes en médecine. « Nous espérons que les pronoms feront partie de la norme, ajoute Ashley. Il est important que les nouvelles recrues sachent que l’EMNO est une communauté inclusive. Nous espérons que les épinglettes déclencheront la conversation sur l’inclusivité dès le début de la carrière de ces futurs professionnels et professionnelles de la santé. »

Voulez-vous en savoir davantage?


L’EMNO a créé le mouvement Respecte la différence pour sensibiliser à la culture de bonté et de respect dans l’environnement d’apprentissage et de travail. Nous espérons qu’ensemble, nous pouvons déclencher un changement culturel enraciné dans le respect qui s’étend au-delà de la communauté de l’EMNO. Nous encourageons toutes les écoles de médecine canadiennes et le secteur médical à se joindre à notre mouvement.

Nous avons tous le potentiel de changer les choses et la responsabilité mutuelle d’agir et de promouvoir une culture de bonté, de respect et de compassion. Ça commence ici à l’EMNO. Ça commence avec vous.

Devenez un moteur du changement.

L’EMNO célèbre la Journée nationale des peuples autochtones

Le 21 juin marque le 25e anniversaire de la Journée nationale des peuples autochtones, une journée où nous célébrons la culture diversifiée, la riche histoire et le génie des Premières Nations, des Métis et des Inuits (nos collègues, nos amis et notre famille). Cette date a été choisie pour de nombreuses raisons, notamment son importance culturelle car c’est le solstice d’été, et le jour où de nombreuses personnes et communautés autochtones de la région célèbrent traditionnellement leur patrimoine.

Aujourd’hui est une journée importante à observer par toute la population canadienne. Participez à des célébrations culturelles autochtones et préparez-vous à écouter et apprendre l’histoire, la culture et les perspectives des communautés autochtones du Nord.

Nous devons également nous souvenir des femmes, des enfants et des pensionnaires disparus et assassinés, surtout avec la découverte récente des restes de 215 enfants autochtones près de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops sur les terres de la Première Nation Tk’emlups te Secwépemc en Colombie-Britannique, et des enfants perdus lors de la rafle des années 60. Des conditions de vie inacceptables, l’insalubrité de l’eau et de la nourriture, et la propagation de la pandémie perdurent dans les communautés vulnérables. Prenez le temps de réfléchir au racisme systémique et acceptez le fait autochtone comme un aspect inhérent du statut de Canadien.

Aujourd’hui, honorons collectivement les contributions des Autochtones et leur résilience face au racisme systémique et à la colonisation.