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La Métis Nation of Ontario aide la population étudiante de l’Université de l’EMNO avec un don de 515 000 $

La FDC Foundation versera la contrepartie du don qui totalisera 1 030 000 $ destinés aux étudiantes et étudiants métis en médecine 

La Métis Nation of Ontario (MNO) fournit une dotation de 515 000 $ à l’Université de l’EMNO, la première université autonome de médecine du Canada.

La dotation financera un programme de bourses d’aide pour les étudiantes et étudiants métis en médecine à l’Université de l’EMNO et doublera grâce à la contrepartie versée par la FDC Foundation.

« En tant qu’instance représentant les Métis en Ontario, nous sommes fiers de faire ce que nous pouvons pour encourager la formation et le perfectionnement des compétences et aider ainsi la population de la Métis Nation of Ontario à atteindre ses objectifs, a déclaré la présidente de la MNO, Margaret Froh. Cette bourse aidera des citoyennes et citoyens métis à jouer un rôle dans l’avenir de la médecine dans la province, une profession où la population métisse est sous-représentée depuis trop longtemps. »

Chaque année à partir de cette année, les fonds de la MNO permettront de remettre une bourse d’au moins 5 000 $ par an à un maximum de six étudiantes et étudiants métis.

« L’Université de l’EMNO s’est donné comme objectif de représenter la population étudiante diversifiée du Nord de l’Ontario en recrutant des candidates et candidats directement dans ses communautés locales, a dit la Dre Sarita Verma, rectrice, vice-chancelière, doyenne et PDG de l’Université de l’EMNO. Nous sommes reconnaissants à la Métis Nation of Ontario d’aider et d’encourager les étudiantes et étudiants autochtones et pour la confiance qu’elle manifeste envers l’Université de l’EMNO qui continue de s’efforcer d’améliorer les résultats pour la santé de la population du Nord de l’Ontario. »

« La population étudiante métisse apporte des perspectives culturelles de la santé découlant de son vécu, a affirmé Hannah Bazinet, représentante du secteur postsecondaire au conseil provisoire de la Métis Nation of Ontario. L’encourager à partager ces perspectives ouvrira la voie vers un avenir plus équitable. »

L’Université de l’EMNO a été créée pour apporter une solution aux graves pénuries de médecins dans le Nord de l’Ontario. En 2011, la MNO et l’Université de l’EMNO ont signé une entente pour collaborer étroitement sur plusieurs initiatives, notamment améliorer la fourniture de programmes d’études médicales appropriés à la culture et à la langue de la population métisse.

Les demandes d’admission à l’Université de l’EMNO sont effectuées via le Service ontarien de demande d’admission en médecine (OMSAS) qui ouvre à la mi-juillet chaque année. L’échéance annuelle pour présenter une candidature est la première semaine d’octobre pour l’admission en septembre suivant. Les membres de la MNO qui s’inscrivent au programme de médecine de l’Université de l’EMNO sont admissibles à cette bourse.

Photo (de gauche à droite) : Jennifer McGillivray, agente de l’avancement, Université de l’EMNO; Hank Rowlinson, président, Métis Nation of Ontario; Simon Sutherland, chef, Éducation postsecondaire, Métis Nation of Ontario
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À propos de la Métis Nation of Ontario

La Métis Nation of Ontario (MNO) a été établie en 1993 grâce à la volonté du peuple métis et des communautés de tout l’Ontario de se regrouper pour créer une structure de gouvernance provinciale démocratique particulière aux Métis. La MNO représente et défend les intérêts de ses citoyennes et citoyens membres des communautés métisses qui ont collectivement des droits, des intérêts et des revendications en souffrance protégés par les articles 25 et 35 de la Loi constitutionnelle de 1982, dont, entre autres, le droit à l’autonomie gouvernementale. L’Ontario est le siège de la décision sur l’affaire Powley de 2003 dans laquelle la Cour suprême du Canada reconnaît l’existence du droit des Métis de chasser protégé par l’article 35 de la Constitution canadienne. Le cas Powley était, et demeure, la seule décision de la Cour suprême du Canada affirmant les droits des Métis protégés par l’article 35 de la Constitution canadienne. 

Victoria Belton
Conseillère principale, Media Profile
Victoria.Belton@mediaprofile.com
416-997-5179

À propos de l’Université de l’EMNO

L’Université de l’EMNO est la première université autonome de médecine du Canada et une des stratégies les plus réussies de formation de main-d’œuvre en santé dans le Nord de l’Ontario. Ce n’est pas uniquement un établissement de formation en médecine. Établie expressément pour répondre aux besoins du Nord de l’Ontario en matière de santé, en plus d’encourager l’accès équitable aux soins, elle contribue au développement économique de la région. L’Université de l’EMNO compte sur l’engagement et l’expertise des gens du Nord de l’Ontario pour former des professionnels de la santé aptes à exercer dans des communautés autochtones, francophones, rurales, éloignées et insuffisamment desservies. Axée sur la diversité, l’inclusion et la défense des intérêts, l’Université de l’EMNO est un organisme primé socialement responsable réputé pour son modèle novateur de formation et de recherche régionalisées faisant appel aux communautés. L’Université de l’EMNO fait connaître des chercheuses et chercheurs, des étudiantes et étudiants et des équipes ainsi que leurs résultats à des entités de recherche, des équipes provinciales de santé, des instituts de recherche, des centres universitaires des sciences de la santé et des organismes de santé. Elle renforce la capacité de recherche dans le Nord de l’Ontario en améliorant le rendement et les résultats mesurables dans les services de santé, de même que la qualité des soins, la recherche en santé et biomédicales et le transfert des connaissances. 

Courriel : communications@nosm.ca

De grandes choses se produisent lorsque de bonnes gens se mobilisent

Réflexion sur les expériences d’apprentissage communautaires à Marathon

Nous pouvons tous apporter des contributions aux communautés, peu importe où nous nous trouvons. Les professionnelles et professionnels de la médecine et la population étudiante en médecine ont souvent des compétences, des intérêts, des idées et de l’énergie qui leur permettent de participer à la vie communautaire en plus de prodiguer des soins de santé.

Cet été, Logan Brennan, étudiant en quatrième année de médecine à l’Université de l’EMNO, a effectué un stage au choix de deux semaines en médecine générale rurale à Marathon. Par pure coïncidence, un des entraîneurs de volleyball à l’école secondaire animait un camp de volleyball en prévision de la saison à venir.

Logan, qui a aussi joué au niveau interuniversitaire et était membre de l’équipe masculine canadienne de volleyball, a offert de prêter main-forte à l’entraînement de l’équipe locale en soirée durant son stage.

Dans un message envoyé après le stage de Logan, l’entraîneur Ray Lake a fait remarquer : « J’ai été ébahi par le don de Logan de communiquer par des mots comment faire des manœuvres. J’ai constaté au bout de trois jours des progrès chez les joueurs que je n’avais pas réussi à obtenir en trois ans. C’est une aubaine pour ces jeunes de pouvoir travailler avec quelqu’un du calibre de Logan ».

La Dre Sarah Newbery, doyenne associée, Stratégie de renforcement du corps médical à l’Université de l’EMNO, est impressionnée depuis de nombreuses années par les magnifiques contributions de la population étudiante en médecine à la vie communautaire : « Quand les étudiantes et étudiants en médecine s’instruisent dans les communautés, nous, les précepteurs communautaires, avons l’occasion de les inviter, que ce soit dans le sport, la musique ou à des événements locaux. La mise en commun des compétences et le don de temps et d’énergie a des incidences très positives sur les gens et les communautés ».

En pensant à ses expériences, Logan a dit que la médecine rurale est une affaire de communauté : « Les soins de santé et l’éducation sont la charpente de la communauté. Sans stabilité, structure et possibilité dans ces piliers clés, il est difficile d’encourager et d’enrichir la communauté. Marathon a la chance d’avoir une communauté exceptionnelle qui m’a montré et enseigné en quoi consiste la médecine rurale et la communauté ».

« Le premier jour du camp, j’ai dit aux athlètes que la défense est 90 % d’effort et 10 % de compétence. À certains égards, la médecine rurale est semblable. Vous n’êtes peut-être pas le plus spécialisé ou n’avez pas le plus de compétences, mais si vous vous présentez chaque jour avec l’intention de faire de votre mieux pour votre communauté, de bonnes choses se produisent. »

« Mon but pour les athlètes, et le but du médecin à mon avis durant mon stage, était de montrer que de bonnes choses peuvent arriver dans de petits endroits lorsque de bonnes personnes se mobilisent pour former une communauté. »

« Les meilleures choses que j’ai vues sont venues de petites villes et de grands rêves. »
– Paul Brandt

« Je suis incroyablement reconnaissant d’avoir eu l’occasion de m’instruire, d’entraîner des jeunes et d’explorer Marathon cet été. C’est une magnifique communauté qui possède des possibilités et un potentiel exceptionnels » a affirmé Logan.

Le Dr Eliseo Orrantia, médecin depuis longtemps à Marathon et professeur à l’Université de l’EMNO, est heureux de recevoir des étudiantes et étudiants dans la communauté : « Officiellement, ils viennent pour que nous les instruisions, mais ils nous instruisent et nous enrichissent aussi. Cet apprentissage réciproque est essentiel dans la formation, le perfectionnement et surtout le maintien des compétences de généraliste rural et pour répondre ensemble aux besoins de la communauté ».

Vous avez une histoire à raconter au sujet de l’incidence d’étudiantes et étudiants de l’Université de l’EMNO dans votre communauté? Dites-le-nous à communications@nom.ca.

« J’embarque » : Rencontrez la Dre Akila Whiley, médecin de famille qui a tracé sa propre voie et élu domicile à Red Lake

« On était en janvier et il faisait moins 40, se souvient la Dre Akila Whiley qui relate son arrivée dans la petite ville de Red Lake, à environ 500 km au nord-ouest de Thunder Bay. C’était une nuit noire. Je ne savais pas où j’étais. La personne qui dégage la piste m’a conduite chez moi… Je n’avais pas mes bagages. »

« C’était tout simplement fou! »

La Dre Whiley est originaire de Halifax. Après son baccalauréat à la McGill University à Montréal, elle est retournée dans sa ville pour étudier à l’école de médecine de Dalhousie puis a obtenu une place en résidence en médecine familiale à l’University of Toronto. Jusqu’à ce moment-là, selon son expérience dans de grands centres urbains uniquement, l’accent semblait être sur les spécialisations, n’importe quoi sauf le généralisme rural et la médecine familiale.

« Ce n’était pas réellement ce que je voulais, dit-elle au sujet de ses options pour sa dernière année de résidence. Alors j’ai honnêtement dressé la carte des endroits où je pourrais aller… et j’ai choisi le lieu le plus éloigné sur la carte. »

C’était Red Lake, et elle dit qu’au début de sa résidence là-bas « il m’a fallu être très brave. C’était réellement effrayant. » Mais elle a dû se montrer courageuse car elle a fait très bonne impression. Le dernier jour, un médecin local lui a demandé de revenir exercer à Red Lake.

« Je n’y avais pas pensé. J’ai pris l’avion et suis partie. C’est alors que j’ai eu le sentiment horrible que je ne reviendrai jamais. Ce fut mon signe. »

« J’ai écrit au médecin une semaine plus tard pour lui dire… j’embarque. »

Quatre mois plus tard, elle était de nouveau dans l’avion pour Red Lake.

« On se lance, c’est tout, dit-elle au sujet de son installation à Red Lake. On le sait immédiatement. Je savais que je voulais aller à Red Lake, mais en y repensant, il fallait du courage. »

Au cours de sa première année dans la communauté, malgré une pointe de « syndrome de l’imposteur », elle savait qu’elle était bien formée pour être une bonne généraliste rurale et médecin de famille. Elle savait aussi qu’elle n’était pas seule : « Dans les communautés comme la nôtre, j’ai toujours eu le sentiment que quelqu’un était prêt à m’aider au besoin ».

Et elle a eu besoin d’aide. En effet, au cours de ses trois premières semaines en fonction, il a fallu évacuer complètement l’hôpital de Red Lake à cause des incendies de forêts menaçants.

« On peut se préparer pour plusieurs choses, dit-elle de son expérience surréelle. Mais il y a aussi celles qui demandent du courage, du leadership, un engagement envers la communauté et les ressources sûres dont on dispose à titre de clinicien. »

Chaque patient a été évacué en toute sécurité, et la Dre Whiley voit maintenant combien cet événement effrayant a galvanisé la communauté encore plus : « Ce fut un effort collectif remarquable. Je vois beaucoup de gens, et ils me rappellent que nous sommes liés car nous avons traversé cette expérience ensemble ».

La population de Red Lake l’appuie et l’estime : « Je sens que je suis très bienvenue et que mon travail est apprécié. Vous savez, c’est spécial de servir une petite communauté unique et unie. C’est un sentiment difficile à décrire. On se soucie sincèrement des gens à tous les stades de leur vie. Je me réalise pleinement ».

Cet entretien devant un feu de camp a été possible grâce à la généreuse commandite de Weaver Simmons.