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Améliorer la santé mentale des populations marginalisées dans le Nord de l’Ontario

Posted on January 4, 2022

La Dre Hiba Al-Bayati étudie dans le programme de maîtrise en études médicales (MEM) de l’EMNO où elle examine les soins de santé mentale dans les populations marginalisées du Nord, principalement la santé mentale des immigrantes vivant dans le Nord de l’Ontario. Son étude porte sur l’incidence des déterminants sociaux de la santé sur les changements de comportement dans les régions rurales.

« En tant qu’immigrante, je veux promouvoir les meilleures approches de soin. Notre santé mentale est un important point de focalisation en ce moment et cette étude se concentre sur l’accès des personnes marginalisées aux soins et sur la façon dont elles font face aux défis d’un nouvel arrivant et de la vie dans des communautés du Nord de l’Ontario. »

« Le programme de MEM de l’EMNO m’intéressait vraiment parce qu’il est axé sur la santé dans le Nord de l’Ontario et que je m’intéresse beaucoup également à la santé des Autochtones. J’analyse principalement des questions comportementales particulières dans les populations marginalisées du Nord, explique-t-elle. Je veux comprendre s’il existe un lien entre leur situation socioéconomique et leurs comportements dans l’espoir de trouver des solutions. »

Diplômée en médecine de la Al-Mustansiriyah University à Bagdad, Iraq (classe de 2017), la Dre Al-Bayati se prépare actuellement à obtenir les qualifications canadiennes et à effectuer sa résidence au Canada. En Iraq, elle était médecin de famille rurale, ce qui l’a conduite à s’intéresser au bien-être psychologique et à la promotion de la santé en milieu rural. Lorsque Daech a fait son entrée, elle a fait du bénévolat pour des groupes humanitaires dans des refuges pour sans-abri et des centres d’accueil de femmes violées.

« Je me concentrais sur le bien-être de la communauté et ai participé activement à l’établissement d’un organisme sans but lucratif qui supervisait des volontaires étudiants en médecine qui aidaient la population iraquienne et kurde souffrant toujours de la pauvreté, de la discrimination et des préjugés sexistes après la guerre. »

À l’EMNO, son étude liée à la MEM examine de près les troubles psychologiques et comportementaux chez les Autochtones, les LGBTQS2+, les immigrants, les Noirs et les familles à faible revenu et les met en contraste avec les effets de leurs antécédents socioéconomiques sur le bien-être mental en général.

« Je mets l’accent sur la santé psychologique des personnes marginalisées dans le contexte unique des déterminants sociaux de la santé qui diffèrent dans le Nord de l’Ontario. J’espère mettre en lumière des moyens de déterminer les meilleures approches de soins et aider à améliorer l’accès à des services de santé qui répondent à leurs besoins fondamentaux. »

Actuellement à Toronto, la Dre Al-Bayati planifie de s’établir à Thunder Bay ou à Sudbury pour continuer ses études en recherche médicale et poser sa candidature au programme de résidence de l’EMNO dans l’espoir d’exercer un jour dans le Nord de l’Ontario.

« Au début, la maîtrise en études médicales à l’EMNO m’attirait parce que c’est un programme virtuel et que je peux mener mes recherches et étudier à distance tout en continuant de travailler dans des cliniques et de faire du bénévolat. C’est la souplesse et la diversité du programme qui m’importent. Il donne aux médecins occupés la possibilité de faire leurs recherches tout en continuant de travailler. » La Dre Al-Bayati fait également du bénévolat pour le programme de mentorat des Autochtones Niijii de la Lakehead University où elle participe à l’éducation et à l’apprentissage par l’expérience de jeunes Autochtones dans le Nord-Ouest de l’Ontario.

« Étant donné que je me concentre particulièrement sur les femmes et leur capacité de se prendre en main, je fais actuellement du bénévolat dans un centre d’accueil des victimes d’agression sexuelle à Toronto qui offre une ligne d’appel d’urgence aux victimes de violence et aux survivantes de mauvais traitements ou de harcèlement sexuels. »

La Dre Al-Bayati pense qu’un atout du programme est qu’il lui permet d’aligner ses intérêts de recherche avec ceux d’une superviseure établie dans le Nord de l’Ontario.

« La MEM de l’EMNO m’a donné une nouvelle passion pour améliorer la vie des femmes marginalisées des communautés rurales et isolées dans le Nord. Elizabeth Levin, Ph. D., la superviseure de ma MEM, s’intéresse également beaucoup à ce sujet. Jusqu’à présent, le programme m’aide à recenser de nouvelles sources d’information et me guide dans cette étude. En tant qu’immigrante qui travaille au Canada, je tiens à me perfectionner afin de pouvoir travailler dans divers environnements nordiques. C’est difficile, mais en même temps, si on veut apprendre et s’engager dans la communauté, c’est certainement un programme dont on a besoin. »

La Dre Al-Bayati entend publier les résultats de son étude en 2023 au plus tard : « J’espère que cette étude mettra également en lumière d’autres besoins et des moyens d’aider les personnes marginalisées à vaincre des épreuves ou obstacles uniques au système de santé dans le Nord ».